L’Espagne entend jouer la carte de la fermeté face à l’Algérie et au Maroc au sujet de la délimitation des eaux territoriales, et ce, conformément aux principes établis par les Nations Unies. C’est du moins ce qu’a affirmé Arancha González Laya, ministre des Affaires étrangères devant le Sénat espagnol.
Devant la commission des affaires étrangères du Sénat espagnol, González Laya s’est prononcée sur le différend maritime entre l’Espagne et l’Algérie lors de la présentation du rapport sur la nouvelle stratégie d’action, rapporte l’agence espagnole EFE. « Le moment n’est pas venu de délimiter les eaux maritimes et encore moins dans les zones où il y a des chevauchements », comme c’est le cas avec l’Algérie, a-t-elle déclaré.
« Mais quand il viendra, nous serons fermes dans la défense des principes des Nations Unies », a ajouté la ministre espagnole. Selon l’ONU, s’il y a deux pays qui revendiquent la souveraineté maritime sur la même zone, « il ne peut y avoir unilatéralisme mais négociation », a-t-elle expliqué, assurant que « c’est l’accord que l’Espagne a conclu avec l’Algérie et le Maroc ».
En décembre dernier, la question de la délimitation des frontières maritimes atlantique du Maroc avait provoqué de nouvelles tensions entre le royaume et l’Espagne à la suite du vote de deux projets de loi. Des partis politiques espagnols, ainsi que des responsables tel le président du gouvernement autonome des îles Canaries avaient accusé le Maroc de vouloir « empiéter sur les eaux des îles Canaries ».