Ce juge a placé Sofiane sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer au commissariat de Bordeaux et de répondre aux convocations de justice, rapporte Le Parisien. « La décision de le remettre en liberté repose sur du droit, explique son conseil Hugues Vigier, et elle n’a été possible que parce que nous sommes passés devant un vrai juge. Je n’avais aucune pièce à fournir, mais je disposais d’un simple raisonnement que j’ai exposé. L’audience a duré de 14h30 à 17h30 ».
« Le juge d’instruction estime qu’il y a un commencement d’exécution parce que Sofiane Hambli aurait reçu 2,5 millions d’euros pour mettre en œuvre un projet d’importation de cannabis. Moi, je dis non. Ce n’est pas parce que son interlocuteur l’affirme qu’il aurait commencé à mettre en œuvre ce projet. Pour ça, il faudrait démontrer que mon client dispose d’une logistique, de camions et de transporteurs au Maroc », ajoute-t-il.
Le quadragénaire avait été mis en examen, samedi dernier, pour « tentative d’importation de stupéfiants et d’association de malfaiteurs afin de commettre un délit puni de 10 ans d’emprisonnement en état de récidive légale ». Une mise en examen qui fait suite à son interpellation par les enquêteurs de la brigade des stupéfiants de la direction régionale de la police judiciaire de Paris. Il serait impliqué dans un projet d’importation du cannabis marocain, qui le lie à un trafiquant présumé de Seine-Saint-Denis soupçonné d’avoir voulu l’éliminer. Celui-ci avait été arrêté à son domicile, le 10 novembre, en compagnie de sa petite amie.