Depuis la promulgation de la nouvelle loi « asile et immigration » en France, les expulsions sous OQTF visent désormais plusieurs catégories d’étrangers autrefois protégées par la loi.
La question de l’immigration fait un retour en force dans le débat. Au ministère de l’Identité nationale du candidat UMP s’opposent les régularisations massives ou au cas par cas des autres candidats. En France, les immigrés représentent 10 % de la population. Un taux dans la moyenne européenne.
Si en France, les immigrés représentent quelque 10 % de la population globale, en Bretagne, l’Insee évalue leur proportion à 2,2 %, contre 1,6 % lors du recensement de 1999. La proportion du nombre d’immigrés s’est donc accrue ces dernières années dans notre région, probablement en raison du dynamisme économique qu’a connu la Bretagne entre 1998 et 2002.
Cela dit, la Bretagne reste, avec la Basse-Normandie et les Pays-de-la-Loire, la région qui présente la proportion d’immigrés la plus faible. Les étrangers de nationalité européenne représentent plus d’un quart des immigrés résidant en Bretagne.
La Grande-Bretagne et le Portugal sont les pays d’origine les plus fréquents, mais le nombre de Portugais baisse depuis les années 1990. Quant aux Turcs, ils représentent une communauté évaluée à environ 3.000 membres. En 1999, les immigrés du Maghreb constituaient un peu moins de 18 % de la population immigrée en Bretagne, le Maroc étant le pays le plus représenté (10 % des immigrés en Bretagne).
Les immigrés habitent surtout en milieu urbain. Les aires urbaines de Rennes, Brest et Lorient en rassemblent une bonne moitié. 30 % des immigrés non européens résident dans l’agglomération rennaise et ils occupent souvent des emplois précaires. Un tiers sont des ouvriers.
Ce qu’ils proposent
Olivier Besancenot
Régulariser les sans-papiers. Accorder le droit de vote et d’éligibilité aux étrangers à toutes les élections. Annuler la dette des pays du Sud.
Marie-George Buffet
Régulariser tous les sans-papiers. Accorder le droit de vote et d’éligibilité aux étrangers aux élections locales après trois ans de résidence en France (dix ans pour les élections nationales). Consacrer 1 % du PIB à la coopération avec les pays d’émigration.
François Bayrou
Régulariser les sans-papiers « au cas par cas ». Autoriser les étrangers en situation régulière qui résident en France depuis plus de dix ans à voter aux élections locales. Créer un ministère de l’Immigration.
José Bové
Régulariser les sans-papiers. Accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales et européennes.
Dominique Voynet
Régulariser les sans-papiers. Accorder le droit de vote et d’éligibilité aux étrangers aux élections locales.
Philippe de Villiers
Abroger le regroupement familial. Interdire la double nationalité. Rétablir la double peine. Expulser les clandestins. Instaurer une préférence pour les Français dans l’emploi et le logement.
Ségolène Royal
Régulariser les sans-papiers en fonction de la durée de présence en France, de la scolarisation des enfants et de l’existence d’un contrat de travail. Rétablir la règle des dix ans comme critère de régularisation. Accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales après cinq ans de résidence en France.
Jean-Marie Le Pen
Expulser les sans-papiers. Rétablir la double peine. Supprimer les aides sociales pour les étrangers. Supprimer la double nationalité et l’acquisition automatique de la nationalité française. Supprimer le regroupement familial.
Nicolas Sarkozy
Instaurer l’« immigration choisie ». Conditionner le regroupement familial à l’existence d’un revenu issu d’un travail et d’un logement décent. Obliger les immigrés à lire et écrire le français. Mettre en place la discrimination positive. Créer un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale.
Le Télégramme
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