En tournage dans la cité des Bosquets à Montfermeil (93), l’écrivain et son équipe ont été agressés lundi soir par un groupe de jeunes. Une grande partie du matériel a été volé.
Tahar Ben Jelloun, qui conseille et donne son point de vue d’écrivain concerné par la question de l’immigration dans un long-métrage consacré à la question, s’est fait agresser ainsi que l’ensemble de l’équipe, par un groupe de jeunes dans la cité des Bosquets à Montfermeil (93), lundi 21 mai vers 23h00, alors qu’ils tournaient.
Les agresseurs ont frappé le réalisateur italien, Francesco Conversano, et volé une grande partie du matériel.
"C’était d’une telle violence et d’une telle agressivité que le choc est surtout psychologique pour l’équipe. Heureusement, personne n’a rien de grave", a déclaré Tahar Ben Jelloun, joint mardi après-midi par téléphone par la rédaction du permanent nouvelobs.com.
Police à 50 mètres
"Bon, c’est une journée de travail de perdue", a-t-il poursuivi, "mais ce que je trouve le plus fou dans cette histoire, c’est à quel point ces jeunes sont délaissés et prêts à tout".
"La police était à cinquante mètres mais elle n’a pas vu la scène, nous a-t-on dit au commissariat lorsque nous avons déposé plainte. Elle nous a aussi précisé qu’elle ne s’aventurait pas dans ce quartier", a expliqué l’écrivain.
L’équipe du film, produit par "Movie Movie", se trouvait dans cette cité afin de tourner un long-métrage commencé au Maroc, et consacré aux jeunes qui immigrent entre ce dernier et la France.
Nouvel Obs
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