Le prix des lentilles a considérablement augmenté au Maroc, atteignant 32 dirhams le kilo chez les détaillants, contre 25 dirhams pour les lentilles importées.
Pour les entreprises flamandes, le Maroc est une destination stratégique. C’est cela qui justifie la tenue de la conférence annuelle de tous les délégués de la région Mena de Flanders Investment & Trade (FIT), l’Agence de promotion de la Flandre et de soutien des PME de la région à l’étranger il y a quelques jours à Casablanca. « Les entreprises flamandes considèrent -à raison- que le Maroc garantit le meilleur accès à toute la région Afrique Moyen-Orient », confirme Claire Tillekaerts, directrice générale de la FIT.
Déjà quelques-unes des grandes entreprises du secteur chimique venant de la Flandre sont actives au Maroc. La chimie est un secteur-clé de l’économie de la région flamande. Elle représente 15% du chiffre total d’exportation de la région. Le port d’Anvers abrite le plus important pôle chimique en Europe. La cote du Maroc n’a jamais été aussi élevée auprès du patronat flamand. Les entrepreneurs de la Flandre qui font des affaires au Maroc ainsi que ceux qui ont participé à la dernière mission sont très positifs, explique la directrice générale de Flanders Investment. Le sérieux des entrepreneurs marocains dans les négociations, l’expertise, le respect des accords établis sont fort appréciés, ajoute-t-elle.
De Bruges, Anvers ou Gand, les chefs d’entreprises suivent de près la dynamique économique actuelle au Maroc, « un marché en plein essor, caractérisé par un rythme de croissance qui pourra bien se tenir en dépit de la conjoncture actuelle ». Les réformes, les chantiers d’infrastructure, la mise à niveau d’un cadre réglementaire, ainsi qu’un net rapprochement à l’Union européenne, valent au Royaume un regain d’attractivité auprès des opérateurs flamands. Par ailleurs, « la situation politique très stable et fiable en fait un pays digne de confiance », confie la DG de la FIT.
Pour les investisseurs flamands, le Maroc présente un potentiel d’opportunités d’affaires. Et il y a l’embarras du choix, selon Claire Tillekaerts : la construction et les matériaux à construction (logements, tourisme, infrastructure...), la logistique (matériaux, know-how, services, formation...), les nouvelles technologies dans le domaine de l’environnement, etc.
Comment expliquer alors une certaine discrétion des entreprises flamandes sur les grands projets de construction lancés par le Maroc ? « Nos entreprises ne sont pas absentes », tempère la directrice générale de Flanders Investment & Trade. « Ce sont nos entreprises qui livrent par exemple des enclos pour un projet important à Tanger, et livreront les profils alu pour un grand projet à El Jadida !
La région est l’une des plus dynamiques en Europe sur le plan de l’export avec un ratio de plus de 100%. De ce fait, elle reste donc exposée au ralentissement de l’économie. La Flandre s’axera encore plus sur l’exportation de services et partagera son expertise acquise en matière de logistique, de technologies environnementales, de technologies de pointe, etc.
En 2007, la Flandre a importé du Maroc à concurrence de 210 millions d’euros (2 milliards de dirhams), et a exporté pour 349 millions d’euros (3,5 milliards de dirhams) vers le Maroc. Sur le continent africain, le Maroc est notre 4e destination la plus importante. Les secteurs concernés sont : le textile, les produits minéraux, les synthétiques, le caoutchouc, le matériel de transport, la chimie et les produits pharmaceutiques, les machines et matériaux électriques et les métaux.
Dans le sens inverse, le Maroc exporte les produits agroalimentaires, les produits chimiques et pharmaceutiques. Il est le 4e fournisseur de la Flandre sur le continent africain. Le programme d’actions « Trade » 2008-2010 de la FIT pour le Maroc est exécuté comme prévu. Fin 2008, 17 entreprises flamandes ont participé à la mission économique multisectorielle. Plusieurs autres ont déjà signé un contrat avec un partenaire marocain (pour exemple : livraison et construction de 900 cuisines pour un projet immobilier) ou sont en négociation.
Aussi, c’est en toute confiance que la FIT coorganise la mission économique du prince Philippe de Belgique au Maroc fin novembre 2009. Sa présence garantit en effet un grand intérêt et une participation nombreuse des entreprises flamandes.
Source : L’Economiste - A. S.
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