Au mois de mars, des mâalems-artisans de la capitale spirituelle doivent se rendre à Aix-Les-Bains pour y construire une fontaine à la mémoire de Feu Mohammed V. Le coût de l’édifice qui sera réalisé dans le parc public de la ville française est estimé à 1 million de DH. Le projet sera pris en charge par le Conseil régional du tourisme (CRT-Fès) et l’Office du tourisme. “La réalisation de cette fontaine, avec un bassin en zellige marocain, serait une véritable occasion pour promouvoir Fès”, assure Driss Faceh, président du CRT.
D’autant plus que la ville d’Aix-Les-Bains (30.000 habitants) reçoit annuellement des milliers de visiteurs. Donc, c’est aussi une manière de promouvoir la capitale spirituelle.
Pour Dominique Dord, député-maire d’Aix-Les-Bains, qui était dernièrement en visite à Fès, la fontaine pourrait être inaugurée le 18 novembre 2005. Une date qui coïncidera avec la commémoration du cinquantenaire de la négociation des accords de l’Indépendance du Maroc, négociations qui ont eu lieu à Aix-Les-Bains. En partenariat avec le CRT, une semaine marocaine sera d’ailleurs organisée à cette occasion. Le programme de la manifestation prévoit notamment des rencontres culturelles, culinaires, musicales et artisanales. Ce sera la base d’échanges futurs entre la France et le Maroc. “Pour nous, le summum serait d’obtenir la présidence et la coinauguration de la fontaine par SM Mohammed VI et le Président Chirac”, ajoute-t-il. Une autre idée est à l’étude. Il s’agit de l’organisation d’une rencontre politico-historique, une sorte de congrès politique sur l’exemple du processus de la décolonisation marocaine et de ce que le Maroc a réussi à réaliser après son indépendance,.
Rappelons que c’est la quatrième fois que des représentants d’Aix-Les-Bains et des opérateurs marocains se rencontrent officiellement. La première rencontre remonte à 1955 dans le cadre d’une conférence de conciliation qui allait se traduire des mois plus tard par la signature à Paris de l’Indépendance du Maroc. La deuxième rencontre date de 1994 pour la signature du jumelage entre Aix-Les-Bains et Moulay Yaâcoub, deux stations thermales. Et la troisième remonte à 2002 lorsqu’une délégation fassie (composée du Grit, la CCIS, un député et quelques professionnels du tourisme) s’est rendue à la municipalité d’Aix-Les-Bains.
Youness SAAD - L’Economiste