Un an après, la famille du jeune Aymen réclame la vérité

19 décembre 2023 - 22h00 - Monde - Ecrit par : S.A

La chambre d’instruction examine un recours introduit par le meurtrier présumé d’Aymen, l’adolescent de 14 ans percuté et tué le soir du 14 décembre 2022 à Montpellier, après le match Maroc-France, contre la prolongation de sa détention provisoire.

Récemment, le meurtrier présumé d’Aymen a fait appel de l’ordonnance de prolongation de sa détention provisoire. La chambre d’instruction devrait examiner ce recours ce mardi 19 décembre, en présence de Marc Gallix, l’avocat de la famille de la victime. Celui-ci demandera le maintien en prison du suspect, fait savoir Midi Libre. En attendant le procès qui devrait débuter « début 2025 », selon l’avocate Gallix, les proches de l’adolescent placent leur confiance en la justice. « La confiance en la justice, on l’a, on l’aura toujours », confie Saïd, 21 ans, le frère aîné du jeune garçon. La famille de celui qui était le benjamin de la fratrie ne demande qu’une chose : la vérité. « La justice est là pour donner la vérité. C’est ce qu’on veut, la vérité », ajoute Saïd.

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« Les proches d’Aymen sont encore très marqués par ce qu’il s’est passé. Le procès sera pour eux une étape », confirme l’avocat des parties civiles.
Une voiture avait, dans la soirée du 14 décembre, percuté l’adolescent marocain de 14 ans sur une route longeant une ligne de tramway dans le quartier de la Paillade. Hospitalisé en réanimation avec un pronostic vital engagé, il avait succombé à ses blessures. Le chauffard, lui, avait pris la fuite, laissant son véhicule vide à 200 mètres des lieux du drame, au niveau de la résidence Jupiter, dans le quartier voisin de la Mosson. Il sera interpellé en voiture le 27 décembre à 6 heures à la frontière espagnole. Il se cachait en Espagne, en Andalousie, chez des membres de sa famille éloignée.

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Aujourd’hui, la famille d’Aymen s’attend à ce que justice soit faite afin de passer à autre chose. « Il faut qu’on arrête d’y penser, qu’on passe à autre chose. On essaie d’oublier ce qu’il s’est passé, sans oublier Aymen. On est en deuil pour la vie. On ne vit plus comme avant. On se sent mal. Parfois, on a envie de tout lâcher, de ne rien faire. Mais on est obligés d’aller de l’avant. Le plus compliqué, c’est les parents », explique le grand frère de la victime.

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