Poursuivis pour corruption et blanchiment d’argent dans l’affaire du concessionnaire automobile, le groupe algérien Tahkout, les déclarations des deux anciens ministres du président d’Abdelaziz Bouteflika ont créé une grande polémique au sein de l’opinion publique algérienne, rapporte Chourouk.
La facture salée des importations des voitures, estimée à près de 7 milliards de dollars par an, et le contexte géo-économique prévalant à l’époque avaient précipité la décision d’investir dans l’industrie automobile, a expliqué Abdelmalek Sellal. Or, poursuit-il, la démarche algérienne "dérangeait certains pays limitrophes".
L’ancien ministre, qui a réfuté en bloc tous les chefs d’accusation retenus contre lui, a tenté se défendre en plaidant une cause nationale. Il déclare : "Nous étions sur le point d’écraser un pays voisin en matière de montage de voitures", soulignant que sa politique industrielle audacieuse avait provoqué les hostilités du Maroc.
Pour l’ex-premier ministre la "guerre économique", entamée par le Royaume, ciblait aussi bien sa réputation que "l’étape de fabrication et de montage" déclenchée par l’Algérie pour sortir du marché traditionnel des véhicules. "J’avais été victime d’une campagne médiatique féroce, qui avait commencé sur YouTube", a-t-il ajouté.