Les restes de corps de militaires enterrés dans les cimetières d’Al Hoceima et de Vélez de la Gomera ont commencé à être transférés depuis mercredi vers le cimetière Immaculée Conception à Melilla, conformément au contrat signé en septembre dernier avec la société funéraire, qui fixe la date du début des exhumations au 20 octobre.
La décision d’exhumer ces corps, annoncée en juillet dernier, avait suscité une vive polémique de la part des militaires espagnols qui craignent que les mêmes causes ne produisent les mêmes effets, d’autant qu’une opération similaire avait été effectuée quelques mois avant le retrait de l’Espagne du Sahara en 1975. Les mêmes instructions avaient été données d’exhumer quelque 1 800 restes d’Espagnols de religion chrétienne des cimetières espagnols et de les transférer vers les îles Canaries.
À lire : L’Espagne a démarré l’exhumation des corps enterrés au rocher d’Al Hoceima
L’armée a accordé aux familles des défunts un délai pour réclamer les corps afin de les enterrer dans un autre lieu plus intime. Mais jusqu’à l’expiration de ce délai, personne n’a réclamé les corps. Après cette étape, l’armée a formalisé en septembre la signature du contrat avec la société Servicios Funerarios Casa Calderón SL pour l’exhumation et le transfert des restes de corps à Melilla. L’opération, qui a démarré ce mercredi, doit être achevé au plus tard le 30 décembre, fait savoir Ok Diario.
À lire : L’Espagne transfère les dépouilles enterrées au rocher d’Al Hoceima
Le chef d’état-major général de l’armée (JEME), le lieutenant général Amador Enseñat, a donné des consignes fermes aux agents du salon funéraire. « Pour éviter toute erreur, les exhumations seront effectuées individuellement, une par une. Les dépouilles seront ensuite introduites dans des sacs biodégradables agréés et seront identifiées par un document qui sera inséré dans le sac, lequel portera une étiquette avec le nom du défunt », a-t-il instruit, précisant que les dépouilles seront transportées dans des hélicoptères de transport du commandement de Melilla.
Le transfert de ces dépouilles vise à les « conserver dans de meilleures conditions possibles, les cimetières d’Al Hoceima et de Vélez ayant « subi des conditions environnementales difficiles » en raison de l’activité sismique dans la région, a-t-il assuré.