Les membres de ce réseau contactent généralement les familles des victimes via de faux profils sur les réseaux sociaux, leur proposant de rapatrier les corps au Maroc ou en Algérie moyennant le paiement d’une forte somme d’argent, rapporte Huffpost. Leur modus operandi consiste à demander les coordonnées des personnes disparues, prétextant vouloir effectuer des recherches, puis réclamer le paiement d’une avance pour déposer une plainte et demander des prélèvements d’ADN afin d’identifier le corps.
Ce réseau a agi avec la complicité de personnes travaillant dans des institutions publiques comme l’Institut de médecine légale, lesquelles lui fournissait les informations pour l’identification des corps. Le leader du groupe, d’origine marocaine, ainsi que les autres membres du groupe, ont été arrêtés après une série de perquisitions menées à Murcie, Carthagène Almería, Molina de Segura et Jaen.
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De nombreux documents, ainsi que des véhicules et près de 70 000 euros en espèces ont été saisis lors de ces perquisitions. Les mis en cause sont accusés de délits de divulgation de secrets, d’atteinte au respect des défunts, d’escroquerie, d’appartenance à une organisation criminelle, de falsification de documents, de corruption, etc. Deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire, sur ordre du parquet du tribunal d’instruction de Murcie.
Le chef des imams d’Almeria, Abdallah Mhanna, a exprimé son indignation après avoir appris l’existence de ce réseau, rapporte Canal Sur. Le directeur de l’ONG Almeria Acoge, Juan Miralles, a aussi déploré cette situation, rappelant avoir demandé aux autorités espagnoles de mettre davantage de moyens à la disposition des services en charge de l’identification et du rapatriement des migrants décédés afin de leur permettre de remplir convenablement leur mission.