L’Espagne ordonne l’extradition d’un Marocain, trafiquant de cocaïne
La chambre criminelle de l’Audience nationale a ordonné l’extradition vers le Maroc d’un jeune homme originaire de Nador, arrêté à Ceuta en août dernier pour trafic de cocaïne.
L’Audience nationale va décider ce mardi de l’extradition ou non d’un Marocain accusé de trafic de migrants. Le mis en cause a fait entrer illégalement en Espagne 28 migrants marocains en 2017 à bord d’un bateau pneumatique. Ces derniers ont été expulsés vers le Maroc.
L’accusé a emmené en 2017 une trentaine de migrants de Kénitra au Maroc à Tarifa (Cadix) à bord d’un bateau pneumatique moyennant 10 000 dirhams (environ 900 euros). Arrêté en novembre dernier à Almeria, il sera à l’Audience nationale ce mardi pour être fixé sur son extradition ou non. Le parquet estime que toutes les conditions requises pour son extradition sont remplies et ne trouve pas de « motivation politique » derrière cette demande du Maroc. De son côté, l’accusé s’oppose à son extradition, rapporte La Voz de Galicia.
À lire : Espagne : hausse des demandes d’extraditions de la part du Maroc
En avril 2017, l’accusé et un complice « ont réussi à emmener 50 migrants sur la côte de Cadix, en échange d’un paiement de 30 000 dirhams pour l’accusé et de 20 000 dirhams pour son complice », indique le parquet dans l’acte d’accusation, soulignant la « gravité » des faits dénoncés qui pourraient être qualifiés de « délits d’appartenance à une organisation criminelle et traite illégale des êtres humains », passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison.
Aller plus loin
La chambre criminelle de l’Audience nationale a ordonné l’extradition vers le Maroc d’un jeune homme originaire de Nador, arrêté à Ceuta en août dernier pour trafic de cocaïne.
L’Audience nationale a refusé l’extradition vers le Maroc d’un Marocain résidant dans la province d’Almeria, accusé d’appartenir à un groupe criminel dédié au trafic de migrants...
Le nombre de mandats d’arrêt et de demandes d’extraditions a augmenté en Espagne de 41 % en 2021 par rapport à 2020. Le Maroc est l’un des principaux demandeurs.
De sources du ministère public, les autorités judiciaires marocaines ont reçu 288 commissions rogatoires internationales en 2022, dont un peu de 80 en provenance de France.
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