Un élu marocain accueilli par la police à sa descente d’avion

1er mai 2024 - 22h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Visé par plusieurs plaintes pour émission de chèques sans provision et corruption, le troisième vice-président de la commune de Tétouan, par ailleurs ex-conseiller dans le cabinet de Mohamed Ben Abdelkader, a été arrêté dans la matinée de mardi à son arrivée à l’aéroport de Rabat-Salé. Il s’était réfugié en Espagne pour échapper à la justice.

Anas Al Yemlahi, le troisième vice-président de la commune de Tétouan, accusé d’avoir émis des chèques sans provision, perçu des pots-de-vin de la part de certaines personnes auxquelles il aurait promis de les faire embaucher dans des postes de commissaires judiciaires, et qui était parti en Espagne pour échapper à la détention, a été arrêté mardi matin par les services de sécurité de l’aéroport de Rabat-Salé après son retour au Maroc, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia. Un des plaignants affirme lui avoir remis une somme de 300 000 dirhams pour qu’il fasse embaucher l’une de ses proches au poste de commissaire judiciaire alors que ces recrutements s’effectuent sur concours, et sont organisés par le ministère de la Justice. Selon certains de ses proches, les dettes de l’élu sont évaluées à des dizaines de millions de dirhams, répartis en différents chèques sans provision et en diverses reconnaissances de dette.

À lire :Maroc : un élu pris en flagrant délit de corruption

Après son arrestation, l’ex-conseiller dans le cabinet de Mohamed Ben Abdelkader (USFP), ministre de la Modernisation de l’administration publique et ministre de la Justice, de 2012 à 2019, dans le gouvernement de Saaddedine El Otmani (PJD), devra être transféré à Tétouan, puis présenté devant le procureur du roi près le tribunal de première instance. Après son audition à Tétouan, une éventuelle convocation devant le procureur général du roi près la cour d’appel de Rabat, serait envisageable. Sans exclure son déferrement devant le parquet en charge des crimes financiers.

À lire :Marrakech : un élu local tombe pour corruption

Certains des proches de l’élu s’activent pour éviter la prison à Al Yemlahi en tentant de convaincre ses créanciers de retirer leurs plaintes. D’autres collectent de l’argent auprès de certains entrepreneurs et hommes d’affaires de la ville, afin d’éponger ses dettes.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Droits et Justice - Corruption - Tétouan - Aéroport Rabat-Salé - Arrestation - Plainte - Mohamed Benabdelkader

Aller plus loin

Marrakech : un élu local tombe pour corruption

Accusé d’avoir reçu un pot-de-vin de 5 000 dirhams, le chef de la commune de Harbil, membre du parti de l’Union constitutionnelle, a été arrêté par les éléments de la...

Imouzzer Kandar : un élu local arrêté pour harcèlement sexuel sur mineures

Accusé d’avoir agressé sexuellement des élèves mineures dans un lycée où il exerçait en tant que surveillant général, un élu local a été interpellé et placé en garde à vue à...

Maroc : un élu du RNI incarcéré à la prison de Fès

Incarcéré à la prison locale Bourkaiz de Fès, le député Rachid El Fayek, par ailleurs président de la commune d’Oulad Taleb est poursuivi pour corruption au même titre que...

Un élu du PAM accusé d’avoir arnaqué des candidats à l’immigration

Un élu du Parti authenticité et modernité (PAM) à Casablanca est visé par une plainte pour escroquerie et émission de chèques sans provision. Des candidats à l’immigration vers...

Ces articles devraient vous intéresser :

Des Marocains célèbrent la fin des accords de pêche avec l’Europe

Sur Facebook, de nombreux internautes marocains et des spécialistes des relations maroco-européennes affichent leur satisfaction après la décision de la Cour de justice annulant les accords de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Maroc.

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Corruption au Maroc : les chiffres qui révèlent l’étendue des dégâts

Une étude de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) dresse un état des lieux préoccupant de la corruption au Maroc.

Maroc : le TGV reliera les aéroports de Casablanca et Rabat

Mohamed Rabie Khlie, Directeur Général de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF), a levé le voile sur de nouveaux projets, notamment ceux devant relier les aéroports de Rabat et Casablanca avec des trains à grande vitesse (TGV).

Tarik Tissoudali condamné

Décidément, la semaine est décidément noire pour Tarik Tissoudali. Après s’être attiré les foudres de son club, La Gantoise, pour des critiques acerbes suite à la défaite contre le Standard, l’attaquant de 30 ans a été condamné vendredi par le tribunal...

Plaintes de MRE : 96 % de satisfaction selon le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire

En 2022, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) a traité près de 96 % des doléances présentées par les Marocains résidant à l’étranger (MRE), selon un rapport de l’institution. Sur un total de 527 plaintes déposées, 505 ont été traitées par...

Maroc : un ministre veut des toilettes pour femmes dans les tribunaux

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, s’est indigné face à l’absence de toilettes pour les femmes dans les tribunaux, ce qui selon lui constitue un « véritable problème » pour les détenues.

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Maroc : un ancien diplomate accusé de prostitution de mineures risque gros

L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.

Prison : le Maroc explore les « jour-amendes »

L’introduction du système de jour-amende dans le cadre des peines alternatives pourrait devenir une réalité au Maroc. Une loi devrait être bientôt votée dans ce sens.