’Homo Universalis’. C’est le titre du nouvel album de Jaouad Alloul, qui prend un nouveau départ dans sa vie. « Le fait que je le sorte maintenant n’est pas un hasard, explique-t-il dans une interview accordée à Het Nieuwsblad. La fin de l’année approche et nous aimons tous commencer un nouveau chapitre. De plus, le musicien avec qui j’ai réalisé l’album est parti au Brésil pour voir sa fille. Il ne reviendra qu’en mars, donc c’était le bon moment pour moi. »
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C’est un album riche en émotions. « J’ai moi-même traversé une période difficile. En tant que couple, nous n’y sommes pas encore tout à fait, mais c’est stable. Et c’est bien pour le moment », confie le chanteur de 38 ans. Ce chef-d’œuvre marque aussi le début d’un nouveau chapitre, d’une renaissance, comme il le décrit lui-même : « La musique est le résultat de la vallée que j’ai traversée. Mon mariage a connu une crise. Avec mon mari Jeroen, nous avons dû sérieusement reprendre notre mariage en main. Nous sommes ensemble depuis longtemps, il y a eu la pandémie de coronavirus pendant laquelle nous étions plus dépendants l’un de l’autre, j’ai perdu mon père, vous traversez différentes expériences de vie… »
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Pour l’interprète de « I’m so tired », « une relation traverse des hauts et des bas. De temps en temps, il faut se ressourcer et la musique est le remède idéal. Une partie de moi, de notre relation, est morte, mais en même temps, cela laisse de la place pour une nouvelle partie qui peut naître. » Cet album de neuf titres se veut donc une lettre d’amour à son mari à un moment où leur relation bat de l’aile. « […] La vie nous pousse constamment à la recherche d’adrénaline. Dans les relations, il doit toujours y avoir quelque chose à faire. Mais en fait, c’est dans la simplicité et la facilité que ça se trouve. »
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En attendant de vivre une relation de couple harmonieuse et saine, Jaouad Alloul pense déjà à la préparation d’un troisième album. « L’idée est de continuer dans ce genre. Le jazz est vraiment mon grand amour, surtout depuis ma participation à “The Voice van Vlaanderen” avec le coach Alex Callier. Il n’y a pas encore d’initiative concrète, mais cet album est une sorte d’aperçu de l’univers que je souhaite exploiter davantage. » Co-compositeur de la chanson “Because of You” de Gustaph, il rêve de participer au concours Eurovision de la chanson. « Participer au festival est certainement un rêve, mais pour le moment je ne le sens pas, surtout à cause du conflit entre Israël et la Palestine. Le fait qu’Israël puisse encore participer… Je ne sais pas comment je gérerais cela en tant que participant. Mais un jour, quand le temps sera venu. »
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Il lui arrive parfois de créer de polémique avec ses racines marocaines, surtout son look extravagant. « Souvent involontairement. Par exemple, j’ai accroché une affiche de Studio Stoutpoep (de l’illustrateur Domien Delforge, NDLR) dans un atelier à Bruxelles où je travaillais, relate Alloul. Elle montrait un homme en costume, mais sa tête était remplacée par un pénis. Cela a soulevé quelques questions parmi les personnes présentes dans l’atelier. Nous ne sommes évidemment pas des centaines de gays marocains à être aussi ouvertement out. Je pense que je suis un peu un pionnier dans ce domaine. »