« C’est un nouveau revers pour Christian Estrosi. Le tribunal administratif l’a enjoint de signer l’arrêt d’ouverture définitive du lieu de culte », confirme Ouassini Mebarek, l’avocat de l’association en charge de la gestion de ce lieu de culte. La ville dispose de trois mois pour s’exécuter. Mais cette décision n’est pas du goût de la municipalité. Celle-ci a clairement indiqué qu’elle « refusera toujours de signer » l’ouverture de cette mosquée, rapporte Nice Matin.
Ce n’est pas la première fois que la ville adopte cette position. En 2018, le tribunal administratif de Marseille l’avait enjoint une fois de plus à autoriser l’ouverture de la mosquée. Depuis le 4 juin 2016, une décision préfectorale autorise ce lieu de culte à accueillir ses fidèles à cause de du refus catégorique de la mairie. Les multiples recours du maire Christian Estrosi se sont soldés par des échecs. « Depuis huit ans, nous avons alerté les gouvernements successifs sur le manque de transparence des fonds de cette salle de culte, et sur le fait que ce lieu revenait à un propriétaire saoudien », explique la ville.
« Seul l’État est responsable et comptable de cette ouverture », martèle la municipalité niçoise, « espérant que la loi sur le séparatisme viendra modifier les choses afin de donner aux maires le pouvoir de décider la fermeture des lieux de culte dont les financements restent opaques ». « Cette nouvelle décision permet à l’institut En-Nour d’obtenir cet arrêté, un acquis que le maire nous refuse. S’il ne le fait toujours pas, nous avons des voies de recours, explique M. Mebarek. Le préfet pourra de toute façon à nouveau se substituer à la ville pour le signer. »