En avril 2004, le tribunal avait déjà condamné le leader du Front National (FN) pour ses propos dans un interview accordé à Le Monde en avril 2003
"Le jour où nous aurons en France, non plus cinq millions mais 25 millions de musulmans, ce sont eux qui commanderont" avait t-il déclaré. "Et les Français raseront les murs, descendront des trottoirs en baissant les yeux. Quand ils ne le font pas, on leur dit : ‘qu’est-ce que tu as à me regarder comme ça, tu cherches la bagarre ?’. Et vous n’avez plus qu’à filer, sinon vous prenez une trempe" avait t-il poursuivi.
Un mois plus tard Le Pen avait récidivé en déclarant au journal de droite Rivarol : "d’autant que quand je dis qu’avec 25 millions de musulmans chez nous, les Français raseront les murs, des gens dans la salle me disent, non sans raison : ‘Mais M. Le Pen, c’est déjà le cas maintenant’ ".
La Ligue des droits de l’Homme (LDH) et la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) avaient alors décidé de poursuivre Le Pen en justice. Il avait été condamné le 12 mars 2008 à une amende de 10.000 euros et à verser 5000 euros de dommages et intérêts à la LDH. Condamnation confirmée ce mardi.
Ce n’est pas la première fois que le leader d’extrême droite est condamné pour des propos racistes. En janvier dernier, il a également été condamné à 3 mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende pour avoir minimisé les crimes nazis durant la seconde guerre mondiale.