Au Maroc, une ONG appelle à l’installation d’antennes GPS sur les véhicules de service affectés à certains fonctionnaires afin d’éviter leur utilisation à des fins privées.
Photo : J. B. de Avellaneda
Le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane admet pour la première fois, officiellement, la construction d’une clôture de sécurité au niveau de Melilla, en face de celle déjà érigée par les autorités espagnoles.
Des photos d’engins et de travaux avaient déjà filtré dans la presse marocaine il y a plusieurs mois, mais jamais un officiel marocain n’avait confirmé la construction de cette clôture. C’est chose faite depuis vendredi, lors de la rencontre d’Abdelilah Benkirane avec la présidente de la région andalouse, Susana Díaz, en visite au Maroc.
Selon le Chef du gouvernement, dont les propos ont été repris par la presse espagnole, cette clôture actuellement en cours de construction est faite « pour le bien » des deux pays (Maroc et Espagne), pour faire face à l’immigration illégale tout en maintenant que son objectif n’est pas de rejeter « tous les frères africains ».
Les villes autonomes espagnoles dans le nord du Royaume (Sebta et Melilla) sont les portes d’entrée des migrants clandestins, en majorité africains, qui tentent de rallier l’Espagne. Depuis plusieurs années maintenant, ces migrants sont installés dans les montagnes à proximité de ces clôtures, en attendant de tenter en groupe - parfois plusieurs centaines - de forcer le passage vers les deux enclaves.
S’ils arrivent à s’introduire dans ces villes, ils restent en général plusieurs mois dans des centres de rétention avant leur transfert vers la péninsule où dans le plupart des cas ils sont relâchés. Si au contraire ils sont "rejetés" vers le Maroc, soit ils sont repris par les forces de l’ordre marocaines, auquel cas ils sont emprisonnés ou éloignés, soit ils arrivent à s’enfuir en attendant la prochaine tentative.
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