L’on annonce également que la Haca qui joue le rôle de régulateur et d’examinateur des dossiers, vient d’accorder à Ittissalat Al Maghrib (IAM) l’autorisation de diffuser sur son ADSL tout le bouquet Cinécinéma appartenant à la chaîne de télévision française « Canal plus ». Cette TV sur ADSL permettra aux téléspectateurs de regarder, en toute légalité, leurs programmes préférés sans avoir besoin de parabole ni de carte à recharger.
Le principe consiste à véhiculer le contenu diffusé par les télévisions sur une ligne téléphonique fixe, et les informations reçues sont traitées par un décodeur et envoyées directement au poste de télévision, via une connexion spécifique.
Les sages de la Haca ont aussi planché sur l’accompagnement des nouvelles radios privées dont la plupart ont pris du retard, à quelques exemples près, comme la radio Hit Music et Chada FM. Cette dernière a déjà lancé les premiers tests sur Casablanca, avant de s’attaquer en janvier prochain aux villes d’El Jadida, Mohammedia, Settat, Azemmour, Benslimane, Ben Ahmed, Sidi Bennour et Khmis Zemamra.
Quant à radio Hit Music, elle émet, en phase d’essais, depuis le 15 août sur Rabat et depuis le 20 juillet sur Marrakech. Toutefois, plusieurs questions demeurent posées, surtout en ce qui concerne la viabilité économique des projets de création de radios privées, qui nécessitent des investissements conséquents.
La réunion de la Haca a justement été l’occasion pour examiner le bon fonctionnement et le degré d’application des cahiers de charges du secteur audiovisuel. Ce dossier fait partie des grands chantiers d’avenir.
Dans ce cadre, il faut préciser que la haute autorité se veut intransigeante sur le respect de la réglementation mise en œuvre dans le domaine.
Les cahiers de charges, imposés aux prétendants à l’émission, doivent obligatoirement respecter, entre autres, les droits du public et contribuer au développement de la production audiovisuelle nationale, en prévoyant particulièrement l’investissement annuel au moins de 6 % du chiffre d’affaires dans la production, la coproduction et l’achat d’œuvres audiovisuelles marocaines.
Pour décerner cette première génération de licences, la haute autorité, comme l’avait rappelé Ahmed Ghazali, président de la Haca, a mis en place « une approche méthodologique à même de lui fournir une grille référentielle, permettant de fonder objectivement ses décisions ultérieures, notamment en leur donnant une base argumentaire, cohérente et compatible avec les objectifs de la libéralisation tels que définis par les textes juridiques en vigueur ».
El Mahjoub Rouane - Le Matin