D’abord un pays de transit, le Maroc est devenu au fil du temps et des politiques migratoires européennes une "destination forcée" de nombreux migrants. Une part non négligeable d’entre eux a été victime de violences sexuelles et parfois de traites d’humains, sans aucune protection ou respect des Droits de l’Homme fondamentaux de la part des autorités marocaines, selon MSF.
"Victimes de rafles policières et de vol d’effet personnels", ces migrants, dont des femmes enceintes et des enfants, présentent de nombreuses pathologies comme la dépression, l’anxiété et des problèmes psychosomatiques. Ces pathologies sont souvent liées à leurs mauvaises conditions de vie.
Cependant, le Maroc est salué pour les progrès réalisés en matière d’accès des migrants aux soins, ainsi que pour le travail de plusieurs associations et d’ONG auprès du ministère de la Santé. Mais MSF déplore le manque de services de santé mentale ou la prise en charge des victimes d’abus sexuels.
La violence n’est pas spécifique au Maroc, puisque le rapport s’attaque également à l’Espagne qui, pour juguler les prises d’assaut des villes de Sebta et Melilla, repousse parfois violemment les migrants.