Belgique : une première victoire pour les familles de Sabrina et Ouassim

14 août 2021 - 19h00 - Belgique - Ecrit par : S.A

La chambre du conseil de Bruxelles a renvoyé au parquet, vendredi 13 août, le dossier concernant l’affaire de « Ouassim et Sabrina », deux jeunes décédés en mai 2017 dans une course-poursuite avec la police.

Les familles de Sabrina et Ouassim ont au moins un motif de satisfaction. La décision tant attendue est enfin rendue. La chambre du conseil de Bruxelles a renvoyé le dossier au parquet, donnant ainsi une suite favorable à la partie civile, qui s’attend à l’inculpation des policiers, rapporte BX1. La juge a estimé que la course-poursuite était dangereuse et disproportionnée au regard des faits qui étaient reprochés à Sabrina et Ouassim, à savoir, le non-respect du Code de la route, fait savoir l’avocate de Sabrina, Joke Callewaert. Selon les précisions de la juge, « les conditions n’étaient pas réunies pour utiliser la force (permise par l’article 37 de la loi sur la fonction de la police du 5 août 1992)  », explique-t-elle.

À lire : Affaire « Ouassim et Sabrina » : les familles des victimes devront encore patienter

Les faits s’étaient déroulés le 9 mai 2017 vers 21h30. Une patrouille de police avait pris en chasse au niveau de la place Poelaert à Bruxelles Ouassim Toumi, 24 ans et Sabrina El Bakkali, 20 ans qui étaient à bord d’une moto. Elle avait remarqué que le motocycliste conduisait imprudemment. Deux autres patrouilles s’étaient aussi lancées à la poursuite du motocycliste. La moto a percuté par l’arrière gauche le véhicule d’une patrouille de la brigade canine de la police locale de Bruxelles-Capitale-Ixelles. Ouassim Toumi est décédé sur le coup. Sa passagère, Sabrina est décédée à l’hôpital plus tard dans la nuit.

À lire : Belgique : la police accusée d’avoir tué Sabrina et Ouassim (vidéo)

Dans ce dossier, « seuls les policiers à bord de la voiture qui a entamé la course poursuite et celui à bord de la voiture qui s’est mise en barrage doivent être inculpés », estime la juge. Ils sont au nombre de trois. Le renvoi de l’affaire devant le parquet implique qu’un procès s’ouvrira prochainement. « C’est un soulagement, se réjouit Jamal El Bakkali, papa de Sabrina. C’est une première victoire, mais ce n’est pas encore fini. Il faut que le tribunal reconnaisse la faute des policiers ». Il attend des trois policiers qu’ils disent la vérité. « Pourquoi n’ont-ils pas arrêté la course-poursuite ? Qui les a incités à continuer la course-poursuite ? Qui, par radio, a donné les ordres ?  », se demande-t-il.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Belgique - Bruxelles - Droits et Justice

Aller plus loin

Affaire Sabrina et Ouassim : les trois policiers poursuivis pour homicide involontaire (vidéo)

Après cinq ans de bataille sans répit, les familles de Sabrina et Ouassim, deux jeunes tués lors d’une course-poursuite avec trois éléments de la police belge, sont peut-être...

Du nouveau dans l’affaire « Ouassim et Sabrina » (vidéo)

La chambre du conseil de Bruxelles rendra, le 2 août prochain, une décision concernant l’affaire « Ouassim et Sabrina », deux jeunes décédés en mai 2017 dans une...

Affaire « Ouassim et Sabrina » : les familles des victimes devront encore patienter

La chambre du conseil de Bruxelles n’a pas rendu, ce lundi 2 août, une décision concernant l’affaire « Ouassim et Sabrina », deux jeunes décédés en mai 2017 dans une...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le droit des femmes à l’héritage, une question encore taboue au Maroc

Le droit à l’égalité dans l’héritage reste une équation à résoudre dans le cadre de la réforme du Code de la famille au Maroc. Les modernistes et les conservateurs s’opposent sur la reconnaissance de ce droit aux femmes.

Prison : le Maroc explore les « jour-amendes »

L’introduction du système de jour-amende dans le cadre des peines alternatives pourrait devenir une réalité au Maroc. Une loi devrait être bientôt votée dans ce sens.

Le Maroc cherche à mettre fin au mariage des mineures

En réponse à une question orale à la Chambre des Conseillers, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi a renouvelé ce lundi 28 novembre, son engagement à mettre un terme au mariage des mineures.

Deux fonctionnaires du consulat du Maroc à Barcelone en prison

Accusés de détournement de fonds, deux anciens fonctionnaires du consulat du Maroc à Barcelone ont été placés en détention, mercredi, par le procureur général du Roi près du tribunal des crimes financiers de Rabat.

Carte du Maroc sans le Sahara : l’ONCF annonce des poursuites judiciaires

L’Office national des chemins de fer (ONCF) aurait publié sur l’une de ses affiches une carte incomplète du Maroc, suscitant la colère des internautes marocains. L’Office vient de démentir l’information et envisage de poursuivre les auteurs de cette...

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Le kickboxeur marocain Mohammed Jaraya arrêté par la police

Le kickboxeur néerlandais d’origine marocaine, Mohammed Jaraya, risque gros. Il vient d’être arrêté par la police et les accusations à son encontre pourraient mettre définitivement fin à une carrière pourtant prometteuse.

Un député marocain poursuivi pour débauche

Le député Yassine Radi, membre du parti de l’Union constitutionnelle (UC), son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien comparaissent devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat.

Des ennuis judiciaires pour deux anciens ministres (15 milliards de DH en jeu)

L’Association marocaine de la protection des deniers publics vient de déposer une plainte devant la justice contre deux anciens ministres de la Jeunesse et des sports et d’autres responsables pour avoir dilapidé environ 15 milliards de dirhams.

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.