Lancé en 2015, le statut auto-entrepreneurs semble ne plus être une solution à l’informel et au chômage. Le bilan en est la parfaite illustration.
Les ressortissants marocains et turcs établis en Belgique ont de plus en plus de difficultés à trouver un emploi, selon une étude réalisée conjointement par l’Université d’Anvers et l’Institut national de statistique, citée mercredi par les médias belges.
Ainsi, d’après l’enquête, 61% des Belges âgés de 15 à 64 ans ont un emploi. Ce taux descend à 56% pour les ressortissants européens, à 51% pour les Belges naturalisés et à 26% pour les Marocains et Turcs. Le nombre de demandeurs d’emploi s’élève à 7% parmi les autochtones, à 12% parmi les ressortissants membres d’un pays de l’Union européenne, à 16% parmi les Belges naturalisés, à 38% parmi les Turcs et les Marocains et à 29% parmi les autres ressortissants d’un pays non européen. L’étude montre aussi que les ressortissants non européens en chômage mettent plus de temps pour trouver un emploi puisque 60% d’entre-deux ont déjà passé plus d’un an à la recherche d’un emploi contre 48% seulement parmi les Belges. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces différences, notamment le niveau de qualification. L’enquête révèle qu’à peine 10% des Turcs et des Marocains ont un diplôme d’enseignement supérieur (contre 34% pour les autochtones) et qu’ils sont en revanche 39% à n’avoir bénéficié que de l’enseignement primaire (contre 10%). Selon l’étude, ce niveau de qualification confine 66% des travailleurs marocains et Turcs dans les travaux manuels, contre 33% parmi les autochtones. Les disparités sur le marché de l’emploi frappent également les non-européens ayant une meilleure qualification. L’étude révèle qu’à peine 5% des Belges de souche qui ont décroché un diplôme universitaire n’ont pas d’emploi, alors qu’il concerne 30% des non-européens diplômés.
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