Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, lors de son court déplacement en Algérie, n’a pas pu évoquer avec le président Abdelmajid Tebboune, la question cruciale de la réouverture du gazoduc Maghreb-Europe traversant le Maroc.
Blinken avait déjà évité d’aborder le sujet lors de son voyage à Rabat. Invité de la chaîne de télévision Medi1, il a évacué la question sur la nécessité de réactiver le gazoduc Maghreb-Europe (GME) reliant l’Algérie à l’Espagne via le Maroc, fait savoir El Mundo.
En visite à Alger mercredi, il n’a pas tenté de convaincre le président Abdelmajid Tebboune de revenir sur sa décision de fermer le GME, assurent des sources diplomatiques algériennes. « Blinken n’a pas soulevé la question de la réouverture du gazoduc Maghreb-Europe », souligne Amar Belani, ambassadeur algérien chargé de la question du Sahara.
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Pour le média espagnol, cette posture se justifie par le fait que les États-Unis sont devenus le premier fournisseur de gaz à l’Espagne, devant l’Algérie, après la fermeture de ce gazoduc d’une capacité de 14 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le Medgaz, qui relie directement l’Algérie à l’Espagne, de plus faible capacité (8 milliards de mètres cubes par an), ne permet pas à l’Algérie de satisfaire la demande espagnole, l’obligeant à approvisionner le pays par bateau.
L’Algérie a annoncé qu’elle va revoir tous ses accords commerciaux avec l’Espagne, en réaction à la décision de l’Espagne de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara, considéré comme la solution la plus « sérieuse, réaliste et crédible » au conflit au Sahara.