Les accords de libre échange, une menace pour le Maroc

9 mars 2013 - 12h26 - Economie - Ecrit par : J.L

Les accords de libre échange sont un échec et menacent la souveraineté de l’Etat et la stabilité sociale du Maroc, explique l’économiste Najib Akesbi, selon qui le déficit commercial marocain n’a jamais été aussi lourd : près de 200 milliards de dirhams et 24% du PIB en 2012. Ce genre d’accords, même s’ils s’avèrent un échec, ne sont jamais remis en question puisqu’il n’existe aucune reddition des comptes.

Najib Akesbi, intervenant lors d’un colloque du Parti Socialiste Unifié dans la région de Taza, explique que le modèle économique marocain crée des inégalités sociales, territoriales et de genre, ajoutant que malgré un taux d’investissement relativement élevé (plus de 30%), le Maroc n’a créé en 2012 que 1000 emplois.

L’économiste estime que les structures agricoles, industrielles et de services sont archaïques, faiblement productives et non compétitives, ce qui a pour conséquences des difficultés aiguës pour l’économie marocaine (déficits extérieurs et des finances publiques, endettement…), le chômage et une paupérisation croissante d’une partie de la population.

Akesbi appelle par conséquent à de nombreuses réformes économiques et sociales, mais au préalable insiste sur une réforme radicale de la structure du système politique, qui contrôle presque tout au Maroc, puisque pour la plupart des grands projets, le parlement est le dernier à être mis au courant, ce qui rend impossible la mise en œuvre du principe de la reddition des comptes.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Croissance économique - Politique économique - Education - Accord de libre échange - Najib Akesbi

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : voici les villes où les prix ont augmenté

Au terme de l’année 2022, l’inflation a atteint 6,6% et l’indice annuel des prix à la consommation (IPC) a enregistré une hausse de 6,6% par rapport à l’année 2021, selon le Haut-commissariat au plan (HCP), qui précise que certaines villes ont vu...

Fitch confirme la notation « BB+ » du Maroc avec des perspectives stables

Fitch Ratings a confirmé le 4 novembre la note de défaut des émetteurs en devises étrangères à long terme du Maroc à « BB+ » avec une perspective stable. L’agence américaine de notation s’attend par ailleurs à un resserrement monétaire de la part de...

Le Maroc abandonne peu à peu le français pour l’anglais à l’école

Les matières scientifiques au Maroc seront désormais enseignées en anglais, a annoncé le ministère de l’Éducation. Cette réforme doit entrer en vigueur d’ici deux ans.

Écoles françaises au Maroc : polémique sur l’homosexualité

Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement primaire et des Sports, s’est exprimé sur l’adoption par des institutions éducatives étrangères au Maroc de programmes promouvant l’homosexualité.

L’anglais s’impose peu à peu dans l’école marocaine

Petit à petit, l’insertion de l’anglais dans l’enseignement se généralise au Maroc. Après le primaire, c’est au tour du collège, selon un communiqué du ministère de l’Éducation nationale dès la prochaine année scolaire.

Croissance économique du Maroc : voici les chiffres de la Banque mondiale

L’économie marocaine devrait croître de 2,5 % cette année avant d’enregistrer 3,3 % en 2024, selon les derniers chiffres publiés par la Banque mondiale. Ces chiffres sont principalement dus à la résilience du secteur du tourisme et de l’industrie...

Maroc : une croissance presque nulle en 2022

Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour le Maroc. Cette année, elle ressort à 0,8 % et devrait passer à 3,6 % en 2023, puis rebondir à 3,4 en 2024.

Maroc : augmentation des salaires des enseignants-chercheurs avant fin 2022

Le chef du gouvernement a fait part de son intention d’augmenter les salaires des enseignants-chercheurs avant la fin de 2022, et de signer un accord avec le syndicat avant la fin de l’année. Cette décision a été prise lors d’une réunion entre Aziz...

Très difficile d’envoyer de l’argent aux étudiants marocains en Russie

Le gouvernement a apporté des clarifications concernant la loi de change en vigueur, notamment le mode opératoire des transferts d’argent pour les étudiants marocains à l’étranger. Les mères de familles marocaines peuvent toujours soutenir leurs...

Maroc : une croissance économique revue à la hausse

Le Produit Intérieur Brut (PIB) du Maroc devrait enregistrer une croissance de 3,6 % en 2024, en tenant compte d’une évolution de 4,1 % des impôts et taxes sur les produits nets de subventions.