Abdellatif Laâbi
L’auteur marocain « promeut l’engagement artistique et intellectuel comme moyen de lutter contre les injustices et met en œuvre une esthétique de la dissidence » à travers son écriture, a souligné le jury dans un communiqué annonçant l’attribution du prix de cette année à Abdellatif Laâbi. « Son vécu est la source première d’une œuvre plurielle (poésie, roman, théâtre, essai) située au confluent des cultures », ont ajouté les jurés.
« Presque Riens » est une sorte de livre testamentaire empli de sagesse et d’optimisme. « Derrière l’ironie amusée, ces ’presque riens’ concentrent les moments essentiels d’une vie. Ils font de cette publication à la fois un livre bilan et un livre de sagesse. Il s’en dégage une étonnante énergie communicative », indique l’éditeur. « Cette œuvre retraverse le champ de bataille de la vie, croise les espèces animales disparues, la grande colère des opprimés et la poésie qui toujours fait battre le cœur et rattache à la vie. Puisque si le soleil se couche, c’est qu’il se lève ! », ajoute-t-il.
Abdellatif Laâbi est auteur de poésie dont Le Règne de barbarie, Discours sur la colline arabe, L’Étreinte du monde, des romans tels que Les Rides du lion et L’Œil et la Nuit, Le Livre imprévu… Il a reçu plusieurs récompenses littéraires prestigieuses dont le prix Goncourt de la poésie et le Grand Prix de la Francophonie de l’Académie française.
Le prix Roger-Kowalski, Grand prix de poésie de la ville de Lyon, a été créé en 1984 par la municipalité de la ville, à l’initiative d’André Mure et de François Montmaneix. Cette distinction qui récompense chaque année un poète vivant rend hommage à Roger Kowalski (1934-1975), né et mort à Lyon.