Nouveau drame de l’immigration clandestine. Onze corps de Marocains ont été découverts, hier, sur la côte de Boujdour. 21 autres personnes, dont notamment 8 mineurs, sont toujours portées disparues. Les candidats à bord de deux pateras se dirigeaient aux Iles Canaries avant de faire naufrage. A bord de la première embarcation 24 immigrés illégaux et 20 occupants pour la seconde. Seuls 13 occupants ont pu échapper par miracle à une mort certaine. Les mauvaises conditions climatiques en Atlantique sont à l’origine des naufrages des deux embarcations. Les cadavres repêchés, dont un mineur de 14 ans, ont été transportés à l’hôpital Moulay Hassan à Laâyoune. Les deux pateras sont parties des eaux des provinces du Sud.
Ce drame humanitaire de l’immigration clandestine, survenu hier, à Boujdour n’a pas échappé à la propagande des séparatistes qui se sont empressés de se l’approprier, en accusant le Maroc d’encourager les jeunes sahraouis à immigrer illégalement aux Iles Canaries. Lors de contacts téléphoniques avec la radio publique espagnole, des personnes se présentant comme des « militants » des droits de l’Homme ont estimé que Rabat tente de vider les provinces du Sud des meneurs de la « contestation » en les poussant sur la voie de l’immigration clandestine afin d’échapper à ce qu’ils ont qualifié de « répression » policière. Un revirement de circonstance.
Selon des estimations, le nombre de candidats qui ont péri, durant cette année, dans les eaux du Sahara est de 295 immigrés clandestins. 6 mars dernier, 45 Subsahariens ont trouvé la mort à la suite du naufrage de leur embarcation. Une semaine plus tard, un bateau de pêche battant pavillon espagnol a récupéré 25 corps de personnes toutes originaires de l’Afrique subsaharienne.
A rappeler que la mi-octobre, une brigade de la marine Royale a intercepté une patera transportant 108 Sénégalais et deux Maliens. Un mois auparavant, 103 autres Subsahariens ont été secourus également par des éléments de la Marine Royale.
Mohamed Jaabouk - Libération