Le ras-le-bol des travailleurs marocains de Sebta et Melilla

7 juin 2013 - 20h07 - Espagne - Ecrit par : Fouad Boumnadel

Quelque 7000 travailleurs marocains menacent, depuis Rabat, de bloquer les points de passage à Sebta et Melilla, afin d’obliger les autorités marocaines à défendre leurs intérêts bafoués par leurs employeurs espagnols.

Les travailleurs mécontents, soutenus par l’Union Marocaine du Travail (UMT), ont tenu une conférence de presse mercredi, lors de laquelle ils ont expliqué leur combat et leurs difficiles conditions de travail, aux responsables et aux médias marocains.

Leurs revendications concernent principalement le retour du permis de travail de 5 ans à Melilla, au lieu de ceux d’un an octroyés à ce jour par les autorités espagnoles. Les travailleurs demandent aussi à ce que le nom du titulaire du permis soit mentionné à la place de celui de l’employeur ou de l’entreprise, comme cela se fait actuellement.

Les travailleurs prétendent également aux allocations de perte d’emploi et à la couverture médicale, demandent à ce que les procédures d’accès à l’enclave leur soient facilitées et à ce que les frais de renouvellement du permis de travail - actuellement 600 euros - soient revus à la baisse.

Mohamed Boujida, secrétaire général de la section régionale de l’UMT, a affirmé que les autorités espagnoles de Sebta et Melilla, avaient un comportement discriminatoire à l’égard des travailleurs marocains et a appelé le gouvernement à intervenir auprès de l’Espagne afin de préserver les droits de ses citoyens.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Ceuta (Sebta) - Melilla - Emploi - Sécurité sociale - Union marocaine du travail

Ces articles devraient vous intéresser :

Les Marocains pourraient partir à la retraite plus tard

Les députés de l’opposition ont adressé lundi une question orale au gouvernement, lui demandant quelles mesures il entend prendre pour réformer le régime de retraite.

Statut d’auto-entrepreneur au Maroc : après l’euphorie, le flop ?

Lancé en 2015, le statut auto-entrepreneurs semble ne plus être une solution à l’informel et au chômage. Le bilan en est la parfaite illustration.

Maroc : Trop de centres commerciaux ?

Au Maroc, la multiplication des malls soulève des inquiétudes. Les fermetures de plusieurs franchises enregistrées ces derniers temps amènent à s’interroger sur la viabilité de ce modèle commercial.

Le Maroc va distribuer les aides directes aux plus pauvres cette année

Le gouvernement prévoit d’accorder une aide financière mensuelle directe à l’ensemble des familles démunies. Cette mesure phare du processus de généralisation de la protection sociale, enclenché par le pays, sera effective dès cette année, selon le...

Une lettre particulière d’Amine et de Yasmine à Emmanuel Macron

Dans une correspondance, Amine et Yasmine, deux enfants de huit ans expriment des inquiétudes quant à l’avenir de Casino Saint-Étienne où travaillent leurs parents et demandent au président de la République française Emmanuel Macron de sauver le groupe.

27 000 Marocains ont quitté le Maroc en 2022 pour travailler à l’étranger

Quelque 27 000 Marocains ont quitté le pays en 2022, selon le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri. Ce sont des départs réguliers via des canaux officiels.

Maroc : une contribution sociale de solidarité pour soutenir les plus pauvres

Le gouvernement envisage de réinstaurer en 2023, l’impôt de solidarité sur les bénéfices, pour assurer un meilleur financement du chantier de généralisation de la protection sociale.

Voici le nombre de fonctionnaires civils au Maroc

Les données inscrites dans le rapport sur les ressources humaines accompagnant le projet de loi de finances (PLF) de l’année 2023 indiquent que le Maroc compte 565 429 fonctionnaires civils cette année.

Maroc : une aide directe pour les plus pauvres

Le gouvernement envisage d’accorder en 2023 une aide financière mensuelle directe à l’ensemble des familles démunies. Plus précisément, sept millions d’enfants et 3 millions de familles seront concernés.

Les banques marocaines se disent asphyxiées par les taxes

Afin d’élargir l’assiette fiscale, le gouvernement envisage de prendre de nouvelles mesures vis-à-vis des entreprises du secteur financier. Ainsi, à partir de 2026, les banques doivent supporter un taux de 40% sur leurs bénéfices et payer 5%...