Marrakech/Immobilier : 200 propriétaires sans titre foncier

23 août 2020 - 21h40 - Maroc - Ecrit par : J.K

Les investisseurs ayant acquis des terrains dans la région de Marrakech dans le cadre du programme Akenza sont à présent dépités. Deux ans après avoir accompli toutes les formalités d’acquisition, ils ne peuvent toujours pas commencer les travaux de construction des villas haut standing prévues sur le site.

Au total 200 personnes attendent toujours l’attestation définitive de la VNA, indispensable pour l’obtention des titres fonciers. Elles ont acquis des terrains dans une commune rurale, de type agricole, c’est-à-dire, des terrains inadaptés à la construction d’habitat. Mais pour la construction d’un projet censé générer une économie locale, il peut faire l’objet d’une procédure de requalification, sanctionnée par la délivrance d’une attestation d’abord provisoire, ensuite définitive de vocation non agricole (VNA), indique l’Economiste.

Le groupe Alliances, initiateur du projet, qui s’inscrit dans cette démarche a déposé une demande à cet effet depuis juin 2019. La commission de constat des demandes de confirmation de la VNA donne un avis favorable pour la viabilisation dudit lotissement et donc la perte de sa vocation agricole. Mais depuis, les acquéreurs continuent d’attendre l’attestation définitive de la VNA, indispensable pour l’obtention des titres fonciers. Aucune réponse de la part des administrations compétentes à la préoccupation du collectif des propriétaires.

Le seul projet Akenza qui pourrait générer plusieurs centaines d’emplois pour la construction de 200 villas de 400 à 600 m2 n’est pas le premier. Un projet similaire, a déjà été autorisé, commercialisé et occupé à quelques centaines de mètres. Selon certains acquéreurs, le dossier serait bloqué au ministère de l’Intérieur tout comme une soixantaine d’autres projets développés dans la seule région de Marrakech par d’autres promoteurs immobiliers de renom, précise le journal.

Le programme Akenza, ce sont des terrains dont les coûts varient entre 600 000 et 1 million de DH en fonction de la superficie. Une quarantaine de propriétaires ont déjà payé la totalité du prix et se sont acquittés des droits d’enregistrement auprès de la Direction générale des impôts. Du coup, ils sont propriétaires de plein droit de leur terrain aux yeux de l’administration fiscale. Les autres acquéreurs ont versé au moins une avance de 30%.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immobilier - Marrakech

Aller plus loin

Maroc : les banques acceptent des biens immobiliers en remboursement des crédits

Face à l’augmentation des dations en paiement, les banques marocaines ont réduit leur exposition à la promotion immobilière ces dernières années, surtout vis-à-vis des...

Foncier : le gouvernement rappelle les conditions pour les étrangers

Avant tout achat de biens fonciers au Maroc, tout étranger doit s’assurer de la règlementation en vigueur. Le gouvernement a rappelé aux administrations territoriales la...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les démolitions sur les plages sont elles légales ?

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur a été interpellé par Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), sur le respect de la loi dans le processus de démolition de plusieurs résidences...

Immobilier au Maroc : baisse des prix

Au deuxième trimestre de cette année, le secteur immobilier au Maroc montre des signes d’essoufflement, avec une forte baisse des transactions.

Maroc : l’aide au logement booste le marché de l’immobilier

Au Maroc, le nouveau programme d’aide à l’acquisition de logements est susceptible d’apporter une bouffée d’oxygène au marché immobilier.

Airbnb échappe au fisc marocain

Airbnb, la plateforme communautaire permettant de mettre en relation des voyageurs avec des entreprises hôtelières (hôtels, gîtes, chambres d’hôtes), des investisseurs en immobiliers locatifs para-hôteliers, échappe au fisc marocain.

Immobilier au Maroc : les notaires contrôleront la provenance de l’argent

Les notaires marocains ont décidé de prendre une part active dans la lutte contre le blanchiment d’argent dans l’immobilier.

Maroc : les revenus d’Airbnb traqués

L’Office des changes vient de lancer une vaste opération d’audit visant les transferts financiers internationaux entre propriétaires et bénéficiaires des locations de biens immobiliers via Airbnb.

Les MRE, une solution à la crise de l’immobilier marocain ?

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) contribuent de manière considérable à la relance du secteur de l’immobilier au Maroc, durement touché par la crise sanitaire du Covid-19, la guerre en Ukraine et la flambée mondiale des prix des matières...

Aide au logement : gros succès auprès des MRE

Des Marocains résidant à l’étranger (MRE) figurent parmi les 8 500 bénéficiaires du nouveau programme d’aide au logement lancé par le roi Mohammed VI en octobre dernier.

Maroc : les MRE font grimper les ventes immobilières

Les transactions immobilières sont en hausse au Maroc en ce début d’été, avec la forte demande des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et notamment en Europe, qui affluent vers le royaume pour y passer leurs vacances.

Constructions illégales au Maroc : un guide pour les bonnes pratiques

La ministre de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme, du logement et de la politique de la ville, Fatima Zahra Mansouri, a fait part aux directeurs des agences urbaines des difficultés notées dans la mise en œuvre de la procédure de...