Avant la fermeture des frontières en mars 2020 en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19, environ 30 000 personnes et 10 000 véhicules arrivaient chaque jour à Sebta en provenance de Tétouan au Maroc. Après le durcissement des conditions d’entrée, à peine 3 000 voyageurs étaient enregistrés par jour, selon les données fournies par la mairie et confirmées par la Délégation gouvernementale à El Correo Gallego.
Le constat est le même à Melilla où « 30 000 à 35 000 personnes et 4 000 véhicules en provenance de Nador au Maroc entraient par jour en moyenne » dans la ville en 2020, contre 5 500 personnes et 1 500 véhicules en moyenne aujourd’hui, selon les chiffres de la délégation gouvernementale à Melilla. Les Espagnols, par contre, peuvent entrer au Maroc en présentant et en tamponnant leurs passeports.
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Depuis la réouverture des frontières marocaines en mai, après la reconnaissance par Pedro Sánchez du plan marocain d’autonomie du Sahara, les conditions d’entrée ont été renforcées pour les résidents de Tétouan et Nador qui doivent désormais avoir un visa ou un permis de travail spécial avant d’entrer à Sebta et Melilla pour aller travailler.
Cette mesure d’obligation de visa aux Marocains a été prorogée le 13 décembre par le secrétaire d’État à la Sécurité. Dans sa note publiée au journal officiel (BOE), il a été convenu de « maintenir la fermeture partielle temporaire des postes terrestres permettant l’entrée et la sortie de l’Espagne par les villes de Ceuta et Melilla », et ce « jusqu’à l’entrée en vigueur d’un nouveau régime de circulation transfrontalière » qui pourrait être adopté par le Maroc et l’Espagne lors de la réunion de haut niveau à Rabat.