Il y a 163 ans, l’Espagne et le Maroc signaient le traité de Tétouan
Le 26 avril 1860, l’Espagne et le Maroc signaient le traité de Tétouan ou Wad-Ras, marquant la fin du conflit entre les deux pays.
Le Maroc continue de revendiquer des territoires espagnols. En dehors de Sebta et Melilla, Rabat se concentre désormais sur les eaux juridictionnelles espagnoles, notamment les îles Chafarinas, Alborán et Perejil (Ilôt Leila), de même que les rochers d’Al Hoceima et de Vélez de la Gomera.
En plus des eaux de la côte sahraouie dans l’Atlantique et celles qui chevauchent les îles Canaries, le Maroc veut également délimiter les eaux au large de la côte méditerranéenne dans le nord du pays. Il s’agit notamment des îles Chafarinas, Alborán et Perejil (Persil), ainsi que des rochers d’Al Hoceima et de Vélez de la Gomera. « Le groupe de travail sur la délimitation des espaces maritimes de la côte atlantique sera réactivé, dans le but de réaliser des progrès concrets », indique le point 6 de la déclaration conjointe entre Pedro Sanchez et Mohammed VI, signée à Rabat le 7 avril.
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Le groupe de travail a déjà tenu au moins deux séances à Madrid pour délimiter les eaux qui chevauchent le Maroc, le Sahara et les îles Canaries. Les deux parties ont revendiqué la souveraineté sur ces espaces maritimes et préfèrent négocier avant de saisir le tribunal international du droit de la mer. Le Maroc ne reconnaît pas ces espaces maritimes comme espagnols, mais les considère sous sa souveraineté. Le royaume estime par exemple que le rocher de Vélez de la Gomera, d’une longueur de 85 mètres, qui dépend de la capitainerie maritime de Melilla, ne dispose que de cinq mètres d’eaux territoriales espagnoles.
Cette pression sur les rochers et îles espagnols au large des côtes marocaines pourrait être une stratégie du Maroc pour obtenir un avantage dans la délimitation des eaux des îles Canaries et du Sahara, analysent des experts. À la date d’aujourd’hui, il n’existe aucune délimitation clairement convenue de ces eaux, ni dans les îlots, ni dans les rochers, ni même dans les cas de Sebta et Melilla, explique Alejandro del Valle, professeur de droit international à l’université de Cadix. « Les réunions du groupe de travail vont porter leurs fruits ; tous les engagements seront mis en œuvre », a récemment assuré José Manuel Albares, le ministre espagnol des Affaires étrangères.
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Par ailleurs, le président du conseil provincial de Nador, Said Rahmouni, s’est rendu récemment à Madrid pour tenter de conclure des accords de voisinage avec Melilla, afin de définir un nouveau modèle de frontière avec la ville autonome. Une initiative qui s’inscrit en droite ligne du projet de « régionalisation avancée » proposée par le roi Mohammed VI. Pedro Sánchez a déjà exprimé le soutien de l’Espagne au plan marocain d’autonomie de ce territoire qu’il considère comme la solution « la plus sérieuse, la plus crédible et la plus réaliste » pour mettre fin au conflit.
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