Il ressort de l’étude en date du 26 mars 2020, qu’en tant "qu’économie axée sur la consommation, le commerce et le tourisme, le Maroc pourrait connaître des pertes importantes en 2020". Depuis le début de la crise, les secteurs les plus touchés restent le tourisme, l’automobile et le textile. Le transport et le transit des marchandises s’opérant normalement, "l’impact du covid-19 sur le commerce semble pour l’instant jugulé". Il est également relevé que l’activité économique du pays sera marquée par "le repli de la croissance européenne qui représente 58 % des exportations marocaines, 59 % du stock d’IDE, 70 % des recettes touristiques et 69 % des transferts des Marocains résidant à l’étranger".
Pour contrer la pandémie, le Maroc a mis en place, par secteur, un certain nombre de mesures ayant pour but de "renforcer l’économie nationale". C’est dans ce cadre que Bank Al-Maghrib a par exemple revu à la baisse ses prévisions de croissance nationale pour 2020. Elles sont passées de 3,8 % à 2,3 %. Elle a également décidé de réduire son taux directeur de 25 points, à 2 % afin de soutenir l’activité économique nationale.
Le Centre marocain de conjoncture, pour sa part, mise sur une croissance limitée à 0,8 % en 2020. Il l’explique par le gel des activités des entreprises, la hausse attendue du taux de chômage et les mesures telles que le confinement, la fermeture de restaurants, de cafés, d’usines, qui auront à long terme, un impact sur la consommation des ménages.