Le groupe GFI dans l’offshoring au Maroc

23 février 2007 - 00h00 - Economie - Ecrit par : L.A

GFI Informatique renforce sa présence au Maroc et crée une société de services spécialisée dans l’offshore, GFI Maroc Offshore. La signature de la convention est prévue ce jeudi en présence du Premier ministre, Driss Jettou.

Le groupe français, qui dispose d’une filiale locale, GFI Maroc, spécialisée dans l’intégration de solutions de gestion pour PME/PMI, adhère ainsi à la politique d’offshoring initiée par le gouvernement marocain. « Les atouts du Maroc sont énormes dans ce domaine, et le gouvernement en a pleinement conscience, puisqu’il a mis en place l’environnement incitatif adéquat pour le développement de ce type d’activité », affirme Saloua Karkri-Belkziz, administrateur directeur général de GFI Maroc. Cela n’empêche pas la bataille d’être rude. Des pays aussi compétitifs que l’Inde ou le Canada concurrencent la destination Maroc. Mais l’existence de partenaires locaux de choix est un atout de taille et intervient pour une large part dans la création de sociétés spécialisées dans ce type d’activité.

GFI Informatique, déjà implantée en Espagne et au Portugal, s’est elle aussi inscrite dans la tendance. Selon différentes études, la part de l’offshore dans les services rendus par la plupart des grandes SSII européennes devrait dépasser les 20% en 2008 et, dans certains cas, atteindre 50%. Au Maroc, la plate-forme du groupe français fournira des prestations dans le nearshore pour des clients de GFI Informatique basés dans l’Hexagone. BNP Paribas sera ainsi le premier client de la société marocaine. Le centre de services, qui va élire domicile à CasaShore, compte déjà une vingtaine de personnes spécialisées dans l’ingénierie informatique des secteurs financier, industries télécom et secteur public (études, plate-formes de développement, audit de système d’information, plan de continuité de services...) Les effectifs iront crescendo. lls passeront de 150 fin 2008 à 750 fin 2009. « Cette branche d’activité nécessite d’importants investissements dans la formation », indique Karkri-Belkziz. A titre d’exemple, toute personne recrutée a besoin de trois mois de formation pour être opérationnelle.

L’offshoring représente, selon elle, une véritable opportunité. « Les économies, réalisées par le client qui soutraite ses activités, peuvent représenter le tiers du chiffre d’affaires », ajoute-t-elle. « Mais il faut aussi que le Maroc soit attentif aux changements opérés à travers le monde et capitalise sur la qualité, car le métier est volatile ».

Carte de visite

En 2006, le groupe GFI a réalisé un chiffre d’affaires de 633,1 millions d’euros (6,9 milliards de DH), en progression de 16,4% par rapport à l’année précédente. La société s’est recentrée sur des activités à forte valeur ajoutée. Ses filiales hors France ont enregistré une croissance organique de 11,7%. Elle est présente en Espagne, en Allemagne, en Italie, au Canada et au Maroc. Le groupe dispose de 14 centres de compétences et de 5 centres de services. GFI Maroc, sa filiale locale, a pour sa part, réalisé un chiffre d’affaires de 33 millions de dirhams en 2006, dont 66% dans les prestations de services. Elle vise un C.A. de 43 millions de DH en 2007 et emploie 100 personnes. Sur les quatre dernières années, la croissance annuelle a été de 25% par an.

L’Economiste - A. D.

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