L’Indien Tata Motors prend pied au Maroc

12 octobre 2005 - 09h08 - Economie - Ecrit par : Bladi.net

C’est ce qu’on appelle faire du lobbying efficace. L’indien Tata prend pied au Maroc. Jusque-là, l’on savait que le groupe s’intéressait au Maroc, et particulièrement à deux secteurs : l’off-shoring et l’automobile ; mais on ne pensait pas que les intentions d’investissements allaient se concrétiser.

C’est fait. En effet, Driss Jettou devra présider aujourd’hui la signature d’une convention d’investissement entre le gouvernement et Tata Motors (via la société Hispano Maroc dont il détient une partie du capital). Cette convention porte sur la réalisation à Casablanca d’un projet de montage et d’assemblage d’autobus et d’autocars pour un montant de 225 millions de DH. Cet investissement permettra la création de 2.070 emplois directs. La capacité de production est estimée à 2.500 véhicules par an.
Pour boucler l’opération, il était nécessaire d’avoir une plate-forme de montage et d’assemblage des milliers de véhicules qui sortiront des chaînes. Ce sera fait à travers le rachat de Saïda Star. Pour démarrer la machine, cette acquisition était nécessaire, affirme une source proche du dossier. Cette même source avance 130 millions de DH comme montant de la transaction.
En coulisses, il se raconte que le travail de Driss jettou, et bien avant Mohamed Berrada (lorsqu’il était à l’OCP) et Mourad Chérif actuel patron de l’Office, a fini par payer. Ces hommes connaissent très bien les gisements à exploiter en termes d’investissements dans ces régions-là.
Mais si l’indien débarque, c’est que les opportunités sont réelles dans le secteur du transport, notamment urbain. L’engouement tient en partie à la dynamique créée par la politique des concessions.
Rappelons que Tata Motors, appartenant au holding Tata, a réalisé un chiffre d’affaires de 4 milliards de dollars en 2004. La société mère a une position de leader mondial dans plusieurs domaines, l’ingénierie, les équipements, l’énergie, les NTI, les produits de consommation et l’hôtellerie. Tata Motors, qui constitue la force de l’industrie automobile indienne avec 3 millions de véhicules, dispose d’unités d’assemblage dans plusieurs pays dont notamment la Malaisie, l’Ukraine, la Russie et l’Afrique du Sud.

L’Economiste

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Investissement - Inde - Automobile - Tata Consultancy services - Acquisition

Ces articles devraient vous intéresser :

La production de voitures électriques «  assèche  » le Maroc

La production des métaux nécessaires à la fabrication des batteries ou moteurs des voitures électriques exige beaucoup d’eau. Une ressource qui se raréfie de jour en jour dans des pays comme le Maroc, déjà frappé par une sécheresse sévère.

La nouvelle Porsche 911 Dakar testée au Maroc

Le tout nouveau bijou de Porsche, la 911 Dakar, a été testé au Maroc. Le véhicule, aux allures d’un tout-terrain, sera dévoilé au Salon de l’auto de Los Angeles le 16 novembre.

Transition énergétique : le Maroc sur la bonne voie

Dans un contexte difficile marqué par la crise énergétique et la flambée des prix, le Maroc est passé à la vitesse supérieure sur son chantier de la transition énergétique. Grâce à sa politique axée sur l’investissement privé dans le secteur, le...

Le Français Faurecia va créer 1400 nouveaux emplois au Maroc

L’entreprise française Faurecia, spécialisée dans la fabrication d’équipements automobiles, va renforcer sa présence au Maroc, à travers la création d’une nouvelle usine à Salé. Dans ce sens, un protocole d’accord a été signé entre le groupe et l’État.

Le Maroc accueille le premier centre d’essais de voitures en Afrique

Le groupe allemand FEV vient d’inaugurer au Maroc le premier centre d’essais des prototypes de voitures neuves en Afrique. Un centre à la pointe de la technologie et à l’abri des regards indiscrets.

Dacia et Renault défient la baisse des ventes de voitures au Maroc

La vente de véhicules neufs a atteint 64 025 unités à la fin de mai, en baisse de 4,45 % par rapport à la même période de l’année précédente, selon les statistiques de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM).

Saint-Gobain : l’Espagne délaissée au profit du Maroc

Saint-Gobain a annoncé le lancement de négociations en vue de la cessation d’activité de son usine de pare-brise à Avilés (Espagne), ce qui pourrait entraîner la suppression de 280 emplois et un départ vers le Maroc.

Boom de l’automobile, chute du phosphate : les deux visages de l’économie marocaine

Le secteur automobile marocain a connu une forte croissance de ses exportations, atteignant près de 116,38 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre 2023, selon les dernières données de l’Office des changes.

Mohammed VI et le pari gagnant de l’ouverture en Afrique

Le Maroc a connu une croissance économique assez soutenue depuis 2000, après l’accession au trône du roi Mohammed VI. Le royaume prend des mesures pour attirer les investissements étrangers et devenir une grande puissance régionale.

Les SUV et les voitures sportives, stars du marché automobile marocain

Le marché automobile marocain du neuf a enregistré une légère progression en 2023. C’est ce qui ressort du bilan annuel présenté par l’Association des Importateurs de Véhicules au Maroc (AIVAM) lors d’une conférence de presse.