Le parti de la justice et du développement (PJD) dirigé par Abdelilah Benkirane, affiche son opposition à la réforme du Code de la famille. Du moins, pour certaines propositions.
"La Belgique doit savoir que l’on est choqués, tristes, horrifiés par ce drame survenu dans une famille équilibrée, sans aucun problème. Une famille avec une supermaman, une maman merveilleuse, pleine d’énergie, très attentionnée, qui s’occupait à merveille de ses enfants. On ne sait pas ce qui s’est passé dans sa tête, on laisse faire la justice, on laisse ce travail aux enquêteurs et nous, on tente d’apaiser notre peine."
Ce sont ces mots que, après avoir enterré ses enfants, Bouchaib Moqadem a accepté d’adresser à quelques journalistes.
L’homme qui, moins de deux heures plus tôt, assistait effondré à l’enterrement de ses enfants, accepte de nous recevoir dans le salon de la maison familiale. En présence du docteur Michel Schaar, qui tout au long de ce séjour douloureux au Maroc ne l’a pas quitté une seconde.
Bouchaib Moqadem revient ensuite sur sa relation avec le docteur, celui-là même qui vivait à l’étage du dessus de la maison où le drame s’est produit. "À 14 ans, le docteur Michel Schaar m’a pris en charge, à l’époque. Je vivais ici avec ma famille au Maroc. Le docteur était un très bon ami de mon grand frère, frère qui est décédé entre-temps. Mon frère savait que je rêvais de faire des études. Alors, il en a parlé avec le docteur. Michel Schaar a donc accepté de m’emmener avec lui en Belgique à l’âge de 14 ans. Je suis allé à l’École technique de Forest et c’est là que j’ai rencontré Geneviève, grâce au docteur Schaar. Ma femme est devenue enseignante. Elle a enseigné dans des écoles difficiles dont Chomé Wijns. C’est là qu’un jour un élève a sorti une arme face à elle et s’est tué. Ma femme a alors décidé d’arrêter d’enseigner. Elle voulait fonder une famille, avoir des enfants. C’était son rêve. Nous avons eu notre première fille. La deuxième est arrivée deux ans plus tard, la troisième, pareil. Ma femme était de plus en plus heureuse. Elle voulait encore des enfants. Nous vivions dans un appartement à l’époque avec le docteur Schaar. Nous avons acheté la maison de Nivelles en 2000.
Ensuite Mehdi, le petit, est né. Le docteur Schaar vivait avec nous. Nous n’avions aucun problème, avec personne", conclut Bouchaib Moqadem avant de sortir de la pièce où il a accepté de se confier et de rajouter : "L’étage ici au-dessus, ma mère l’avait aménagé. Pour Geneviève, qu’elle adorait et qu’elle adore toujours. C’est ici au-dessus que mes enfants avaient leur chambre quand ils venaient en vacances", poursuit le papa qui se retrouve seul désormais.
Le docteur ajoute de son côté que la famille Moqadem ne dépendait pas financièrement de lui. "La maison de Nivelles n’est pas à mon nom."
N. B. - La Dernière Heure
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