La nationalité française refusée à Gims pour ses propos sur l’islam

25 janvier 2022 - 22h30 - France - Ecrit par : G.A

Après avoir appelé les musulmans à ne pas fêter la nouvelle année, le rappeur Gims a présenté ses excuses dans le Journal du dimanche. Mais ses propos lui coûteront une nouvelle fois la nationalité française qu’il n’a toujours pas, malgré tout le temps passé en France.

En France, le ministre de l’Intérieur a rejeté la demande faite par le rappeur Gims d’obtenir la nationalité française. Il a indiqué mardi sur France inter qu’elle était refusée « de manière générale aux tenants de l’islam rigoriste ». Pourtant l’artiste vit depuis de nombreuses années en France et y a construit toute sa vie.

À lire : « Bonne année » : l’imam de Bordeaux réagit aux propos de Gims

« Les services de l’Intérieur vont réétudier évidemment sa demande », a poursuivi le ministre de l’Intérieur sur France Inter. « Mais ne pas souhaiter la bonne année parce que ce ne serait pas conforme à ce que font les amis, les copains ou les frères de tel ou tel personnage aussi sacré soit-il, ce n’est pas une bonne preuve d’assimilation à la société française », a-t-il souligné.

À lire : Valérie Pécresse condamne le discours « séparatiste » de Maître Gims

Pourtant le rappeur a présenté ses excuses, regrettant ses propos. « Cette vidéo, je la regrette totalement […] Je ne voulais pas blesser les gens. La foi, ça relève de l’intime », a-t-il affirmé. Gims est arrivé en France avec ses parents fuyant le régime dictatorial de feu Mobutu Sese Seko. Il n’avait que deux ans.

À lire : Les confidences de Maître Gims sur son appartenance à une "secte islamiste"

Aujourd’hui il se sent Français et se présente d’ailleurs à ses concerts comme étant un artiste français. Il regrette que depuis il n’y ait pas une officialisation de cette nationalité. « Il me manque ‘le papier officiel’. Mais ça, ça ne dépend pas que de moi. Apparemment, le refus est lié à un délit que j’aurais commis quand j’étais mineur. Mais mon casier est vierge », détaille le rappeur.

À lire : La France « reproche » à Gims de vivre au Maroc

Sa première demande de naturalisation déposée en 2013, lui a été refusée en 2017 pour « défauts de paiement d’amendes pour des délits routiers et son incapacité à établir en France le centre de ses intérêts matériels ». Le chanteur réside une bonne partie de l’année à Marrakech au Maroc. Mais malgré ses relances, il reste toujours un artiste congolais attendant d’obtenir la nationalité française.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Religion - Islam

Aller plus loin

Ophélie Meunier placée sous protection policière après un reportage sur l’islam radical

Ophélie Meunier, présentatrice de « Zone Interdite » et Amine Elbahi, juriste roubaisien de 25 ans, font l’objet de menaces suite à la diffusion de l’enquête sur l’islam radical...

Le message de Gims au roi Mohammed VI

Le rappeur congolais Gims a adressé un message au roi Mohammed VI qui fête ce samedi 21 août ses 58 ans.

Le combat de Laïla pour obtenir la nationalité française

Née à Maubeuge en France, il y a plus de 40 ans, Laïla a du mal à obtenir la nationalité française. Pourtant, la jeune femme marocaine semble remplir toutes les conditions pour...

Marrakech : Maître Gims loue sa villa pour le tournage d’une émission de télé-réalité

La résidence de l’artiste français Gims a été louée pour le tournage d’une émission de télé-réalité diffusée sur TFX, intitulée « 10 couples parfaits ». Les candidats ont pris...

Ces articles devraient vous intéresser :

Nora Fatehi convertie au Christianisme ?

L’artiste marocaine Nora Fatehi a déclenché une vague de réactions sur Instagram après avoir publié un extrait vidéo la montrant portant un collier avec une croix.

Ramadan 2023 : le Maroc envoie des imams en Europe

Afin d’assurer l’accompagnement et l’encadrement religieux des Marocains résidant à l’étranger (MRE), la Fondation Hassan II a annoncé l’envoi en Europe de 144 universitaires, prédicateurs et récitateurs du Coran durant tout le mois de Ramadan 2023.

Guingamp : tags racistes découverts sur la mosquée, enquête en cours

La mosquée de Guingamp, dans les Côtes-d’Armor, a été ciblée dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 décembre 2023 par des tags islamophobes. Une première en 40 ans.

Officiel : l’Aid Al Fitr en France ce vendredi

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) vient de confirmer la date de l’Aid al Fitr pour ce vendredi 21 avril 2023.

Maroc : « Marée » de déchets après les iftars sur les plages

Les associations de défense de l’environnement dénoncent le non-respect des règles environnementales par certaines familles qui laissent d’importantes quantités de déchets sur les plages après y avoir rompu le jeûne pendant le mois de Ramadan.

Quand débute le ramadan au Maroc ?

Le ministère des Habous et des Affaires islamiques va annoncer courant la semaine prochaine, la date de l’observation du croissant lunaire au Maroc, prévue le dimanche 29 Chaabane 1445 H après le coucher du soleil, correspondant au 10 mars 2024. Ainsi,...

Nouhaila Benzina : un hijab par amour

La Marocaine Nouhaila Benzina pourrait être la première footballeuse de l’histoire à jouer avec un hijab, si elle monte sur le terrain lors du match contre la Corée du Sud en Coupe du monde féminine, prévu ce dimanche.

Voici la date de l’Aïd el-Fitr en France

Débuté le 11 mars dernier, le mois du ramadan touche progressivement à sa fin. Le Conseil théologique musulman de France (CTMF) a annoncé samedi la date de l’Aïd al-Fitr marquant la fin de la période de jeûne à l’occasion de l’entame de la dernière...

Les confidences de Gad Elmaleh sur sa rencontre avec le pape François

L’humoriste marocain Gad Elmaleh s’est confié après sa rencontre avec le pape François, au Vatican le 23 décembre, à qui il a présenté son film « Reste un peu », sorti en France le 16 novembre et dont le scénario repose sur son cheminement spirituel...

Maroc : Ahmed Assid dénonce la répression des voix d’opposition par l’astuce des mœurs

Dans un podcast, l’universitaire et activiste amazigh Ahmed Assid s’est prononcé sur plusieurs sujets dont la répression des voix contestataires au Maroc, la liberté d’expression ou encore la laïcité.