Épinay : les familles de Kamel et Omar décédés après une chute réclament la vérité

28 janvier 2023 - 18h00 - France - Ecrit par : S.A

Le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) se penchera dès lundi 30 janvier sur le dossier de Kamel Benstaali et d’Omar Azzouz, deux employés décédés en 2019 après une terrible chute sur un chantier de rénovation à Épinay. Leurs familles réclament la vérité.

Les familles de Kamel Benstaali et d’Omar Azzouz âgés de 29 et 34 ans au moment des faits cherchent à connaître la vérité sur ce qui s’est passé le 8 juin 2019 sur un chantier de rénovation à Épinay. « Des fautes ont été commises, estime Laid, beau-frère de Kamel Benstaali. Il faut qu’on sache lesquelles et que ça ne recommence pas ailleurs. » Ce jour-là, alors qu’ils travaillaient sur l’isolation extérieure du bâtiment 2, face nord, les deux hommes sont décédés suite à l’effondrement d’une sorte de nacelle, un plateau élévateur, guidé sur deux mâts, à dix-huit étages de haut sur lequel ils se trouvaient, rapporte Le Parisien. Un troisième a, lui, eu de la chance. Il a survécu. Sur ordre du parquet, la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) de la police judiciaire a mené une enquête qui révèlera que Kamel et Omar, étaient sans papiers et travaillaient au noir, car leur employeur les a déclarés le 10 juin. Donc, une déclaration post-mortem.

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Lundi, six hommes, âgés de 37 à 61 ans, et trois sociétés spécialisées dans l’isolation ou la location d’équipement mécanique, comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Bobigny dans le cadre d’un procès pour homicide involontaire qui s’achèvera vendredi 3 février. Il est attendu d’eux des explications sur les conditions dans lesquelles Omar et Kamel avaient travaillé sur le chantier. La liste des chefs de poursuite est longue : absence d’encadrement, de respect des règles de sécurité, aucune formation des deux ouvriers décédés, travail dissimulé, emploi d’étranger sans titre, mise à disposition d’un équipement de travail ne préservant pas sa sécurité, recours à la sous-traitance sans l’accord du maître d’ouvrage… Les prévenus, originaires de Seine-et-Marne, du Val-d’Oise, d’Eure ou de Mayenne risquent, jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende voire plus.

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