Les agences de voyages peinent à se mettre à l’e-tourisme

5 juillet 2008 - 18h21 - Maroc - Ecrit par : L.A

En 2007, le Net a attiré quelque 1,407 milliard d’utilisateurs dans le monde. Le secteur touristique est devenu, en peu de temps, un des plus dynamiques sur la toile. « Cela est dû à la parfaite adéquation du secteur et de toutes ses composantes avec ce nouveau média », affirmait Guy Raffour, expert en e-tourisme, lors de son intervention dans une rencontre, organisée mercredi 2 juillet sur le sujet par Amadeus Maroc à Casablanca.

En France par exemple, les réservations sur le web représentent 40% du volume financier du e-commerce sur l’ensemble de l’Hexagone. Un exemple, et une chance aussi, pour les agences de voyages au Maroc. Hormis les plus grandes, internet est toujours une inconnue dans le secteur (seulement 25% des agences possèdent un site internet). Encore faut-il que ces sites respectent les aspects qui attirent les clients (mise à jour, proposition des offres, newsletters…).

Près d’un an après son lancement, l’e-commerce peine à décoller au Maroc, et les causes sont connues par tout le monde (taux de pénétration d’internet encore faible, tarifs élevés, manque de confiance…).

Cependant, les manques à gagner ne sont plus à démontrer. « En ligne, on peut créer une continuité parfaite entre information, communication et transaction », explique Raffour. Ajoutez à cela la traçabilité que permet l’informatique (nombre de clics, cheminement, nombre de visiteurs…). Mais la communication interactive demande une grande exigence pour réussir. « Sur le Net, il faut être précis », ajoute l’expert français. Il conseille aux agences de voyages marocaines de ne pas se contenter de proposer des offres, mais de les segmenter par profils (famille, célibataire, présence d’animaux…) et par activités (sport, détente, affaires, patrimoine…).

Pour les professionnels du secteur touristique, il s’agit de profiter des nombreux avantages que permet le Net : les nouveaux systèmes de réservation qui garantissent une rapidité du traitement et de vérification des disponibilités (plus efficaces pour les voyages de dernière minute), les systèmes de communication (e-mails, liens hypertextes, blogs…), ainsi que la globalité de l’information (interactivité, temps réel, multimédia).

« Et ça ne fait que commencer », ajoute Raffour. Pour leurs achats, y compris les voyages, les nouvelles générations ne jurent que par internet. Les enjeux sont donc énormes, notamment pour un pays comme le Maroc, distant et au potentiel touristique élevé. « La mise en place d’un site internet est un vrai défi », justifie le directeur d’une agence de voyages de la place. Les budgets nécessaires pour la mise en place d’un site internet opérationnel (contenu et ergonomie de qualité, un bon référencement, une personnalisation des données…), sont hors de portée. Du coup, la plupart des sites créés jusqu’à présent ne sont là que pour faire connaître l’agence et communiquer ses coordonnées pour des éventuels intéressés.

Source : L’Economiste - A. E. Y.

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