Cosumar ne connaît pas la crise

27 janvier 2021 - 22h20 - Economie - Ecrit par : J.K

Alors que presque tous les secteurs d’activité ne broient que du noir en raison de la crise sanitaire, le leader marocain du sucre affiche une grande satisfaction. En sept ans, le tonnage expédié a été multiplié par environ 100. Cosumar a versé en septembre dernier un « dividende exceptionnel » de 7 dirhams soit 0,63 euros à ses actionnaires.

Le résultat positif enregistré par Cosumar en 2020, est dû principalement aux ventes à l’exportation, ayant grimpé de 25 % à 650 000 tonnes exportées vers une trentaine de pays, avec plus de 20 % du volume exporté absorbé par le continent africain et 10 % à destination des États-Unis. En sept ans, le tonnage expédié a été multiplié par environ 100, fait savoir Jeune Afrique, soulignant qu’ainsi, l’activité d’exportation de Cosumar, commencée timidement en 2013, s’est accélérée ces dernières années, avec l’arrivée de son nouvel actionnaire de référence, le singapourien Wilmar, l’un des géants mondiaux de l’agrobusiness.

Ce bond réalisé en quelques années, doit d’être conservé. Ainsi, pour s’assurer que le marché asiatique ne lui échappe pas, à cause des coûts logistiques élevés, la raffinerie de Cosumar à Durrah, en Arabie Saoudite, démarrera très prochainement avec une production de 850 000 tonnes, devant desservir le marché saoudien et la zone MENA, où le déficit envisagé est supérieur à 8 millions de tonnes de sucre par an. Sans oublier les sites implantés sur l’un des quais du port de Yanbu et celui de Comaguis à 1 km du port de Conakry.

« Du développement de l’export, à l’usine en Arabie Saoudite en passant par celle implantée en Guinée, tout ce que nous faisons ces dernières années s’inscrit dans le cadre de notre nouvelle stratégie de diversification Leader@25 », a précisé le management du groupe marocain. La stratégie, mise en place en 2017, vise à faire de Cosumar, présent dans le sucre depuis 90 ans, « un leader national, régional et continental de l’agroalimentaire diversifié », d’ici 2025. De plus, les partenaires construisent une usine de graisses végétales, voisine de la raffinerie de Cosumar à Casablanca, pour un investissement de 350 millions de dirhams, pour répondre à une grande demande sur le marché marocain, où 40 % de la consommation est importée.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Croissance économique - Guinée - Exportations - Arabie saoudite - Alimentation - Singapour - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Covid-19 : la mobilisation de l’industrie marocaine reconnue et saluée

Le Maroc a réagi positivement face à la pandémie du coronavirus sur tous les volets. Dans un rapport élaboré en collaboration avec l’Agence marocaine de développement des...

Maroc : les exportations agroalimentaires toujours à la hausse malgré le covid-19

Le coronavirus est loin de toucher les exportations agroalimentaires. Les exportations des produits maraîchers affichent une croissance de 3 % tandis que celles des fruits...

Maroc/Relance économique : le gouvernement accompagne l’agroalimentaire

Les opérateurs de la filière de transformation des fruits et légumes vont bénéficier de la nouvelle stratégie de substitution aux importations du ministère de l’Industrie. Le...

Groupe Cosumar : l’état d’avancement de la raffinerie en Arabie Saoudite dévoilé

En dépit du renchérissement de la facture énergétique, le groupe Cosumar fait part d’une progression de ses résultats et parle de sa future usine saoudienne.

Ces articles devraient vous intéresser :

Pénurie de lait : les éleveurs marocains lancent un cri de détresse

Touchés de plein fouet par la sécheresse->95421 et surtout l’augmentation du coût de l’élevage, les éleveurs réclament une aide urgente à l’État, en vue de faire face à la pénurie de lait que connait le royaume.

Les Marocains de France battent des records de transfert

Les Marocains du monde ont transféré au Maroc près de 115,15 milliards de dirhams (MMDH) à fin décembre 2023, soit une hausse de 4 % par rapport à la même période de 2022 (110,72 MMDH), révèle l’Office des changes.

Le Maroc capable d’établir un record en matière d’exportations d’avocats

Le Maroc a enregistré une hausse record de ses exportations d’avocats en volume au cours de la saison et pourrait rééditer l’exploit au cours de la saison 2022/23 (juillet-juin).

Tomate au Maroc : production en chute, prix en hausse

Les producteurs de tomates rondes au Maroc alertent sur une baisse significative de la production et une inflation des prix. Voici leur explication.

Maroc : les exportations automobiles dépassent les 100 MMDH à fin novembre

Les exportations marocaines dans le secteur automobile ont généré au terme des onze premiers mois de l’année un chiffre d’affaires de 100,37 milliards de dirhams, en augmentation de 35% par rapport à la même période de 2021.

Maroc : Trop de centres commerciaux ?

Au Maroc, la multiplication des malls soulève des inquiétudes. Les fermetures de plusieurs franchises enregistrées ces derniers temps amènent à s’interroger sur la viabilité de ce modèle commercial.

Pénurie de lait : les Marocains prennent d’assaut les magasins

Pour contrer la ruée des Marocains vers le lait, plusieurs supermarchés ont décidé de limiter sa vente. Une mesure censée éviter des ruptures de stock.

Les touristes reviennent en force au Maroc

Après deux ans de restrictions sanitaires liées au Covid-19, les hôtels enregistrent une très forte demande pour les vacances de fin d’année. Les réservations explosent et les professionnels espèrent atteindre les chiffres d’avant-Covid.

Tomate : le Maroc dépasse l’Espagne en Europe

Pour la première fois, le Maroc se hisse au rang de premier fournisseur de tomates sur le marché européen, devançant ainsi l’Espagne. Un pur hasard ? non, le Maroc prend peu à peu la place de premier fournisseur pour l’Europe.

Le Maroc prolonge encore l’état d’urgence sanitaire

Réuni jeudi lors de sa séance hebdomadaire, le conseil de gouvernement a adopté le projet de décret portant prorogation, à nouveau, de l’état d’urgence sanitaire.