Depuis le lancement par l’Office national des aéroports (ONDA) d’un appel d’offres international, ouvert entre le 15 avril et le 8 juin 2021, pour la sélection d’une entreprise qui assurerait, dans le cadre d’un contrat DBFOT, la conception, la construction, le financement et l’exploitation d’un centre de stockage, de déconstruction et de recyclage d’avions et d’éléments d’avions, plus rien n’avance. Le nom d’aucune entreprise soumissionnaire n’a été révélé à ce jour. Le projet est au point mort.
À lire : La stratégie du Maroc pour s’imposer dans la sous-traitance aéronautique
Le blocage du projet est lié à la disponibilité du foncier, révèle Challenge. Le cimetière avion devrait être érigé sur une dizaine d’hectares alors qu’au Maroc comme dans certains pays, la problématique du foncier est une réalité. Le royaume arrive en tête en termes de niveau d’insatisfaction par rapport aux pays référents, révèle une étude du CMC, précisant que plus de 40 % des entreprises marocaines considèrent l’accès au foncier comme un obstacle majeur ou très sévère contre 9 % en Roumanie et 7 % en Turquie.
À lire : Royal Air Maroc : 200 nouveaux avions pour la Coupe du monde 2030
« La diminution de la réserve des terrains de l’État dans les zones urbaines est considérée comme un facteur qui réduit l’offre de terrains industriels destinés à l’investissement », fait ressortir le document, ajoutant que le foncier, représente un facteur important de l’attractivité de l’économie. « Plusieurs pays ont fait du foncier un instrument efficace pour attirer plus d’investissements directs à l’étranger (IDE), dont notamment la Chine », fait remarquer la même source. Le foncier représente au Maroc 40 à 60 % du coût d’investissement global d’un projet économique, contre 2 à 10 % en Europe, est-il précisé.
À lire :Pratt & Whitney (moteurs d’avions) s’installe à casablanca
Le « Boneyard » est le plus grand cimetière d’avions militaires au monde. Situé sur la base aérienne Davis-Monthan Air Force dans la ville de Tucson (Arizona), il s’étend sur près de 10 km2. Au total, 4 000 avions des guerres passées reposent intacts dans une formation étrange.