« La situation est beaucoup plus calme, c’est évident, mais les gens continuent d’arriver ici tous les jours. À la nage ou en essayant de sauter la clôture », expliquent des sources policières à Ok Diario. Depuis l’invasion de milliers de migrants à Ceuta, des mineurs pour la plupart, le contrôle aux frontières a été renforcé et des efforts sont menés pour le retour de ces migrants, et notamment des mineurs, au Maroc. Les autorités locales insistent sur la nécessité de rapatrier les quelque 700 mineurs qui résident encore dans la ville autonome.
Quant aux migrants majeurs, ils continuent d’errer dans les rues, guettant la moindre occasion pour quitter la ville. Mais une autre possibilité s’offre à eux : la demande d’asile en Espagne. Pour en bénéficier, les migrants doivent apporter la preuve que leur vie est menacée dans leur pays d’origine en raison de leur religion, de leur idéologie ou de leur orientation sexuelle.
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« Le demandeur d’asile dans la ville autonome de Ceuta (ou dans un autre cas, Melilla), une fois sa demande déposée, a le droit de circuler librement en Espagne (avec obligation d’informer de ses changements de domicile) ». C’est la réponse de la Cour suprême à l’un des recours introduits par la Commission espagnole d’aide aux réfugiés (CEAR). La conséquence directe de cette décision a été que le bureau de traitement des demandes d’asile de Ceuta a été inondé de demandes après la crise migratoire de mai.
En tout, près de 1 200 migrants ont obtenu l’asile sur les 1 600 demandes enregistrées à Ceuta, ont indiqué des sources policières à Ok Diario, ajoutant que ces personnes sont désormais libres de quitter Ceuta pour aller en Espagne ou dans un autre pays d’Europe.