Le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, s’était rendu secrètement en Espagne à au moins six reprises sous le gouvernement de Pedro Sánchez, avant son admission en avril, à l’hôpital de San Pedro de Logroño, selon des sources des services secrets espagnols.
Avant avril, le chef du Front Polisario s’était rendu deux fois aux Îles Canaries et les autres fois en Espagne, rapporte Vozpópuli, qui précise qu’à toutes ces occasions, les autorités marocaines, qui étaient informées à l’avance par leurs homologues espagnoles, de la présence de Brahim Ghali sur le territoire espagnol, exigeaient une « extrême discrétion » et qu’aucune publicité ne soit faite dans les médias au sujet des déplacements de ce dernier.
C’est dans le même souci d’éviter toute publicité sur sa présence que Brahim Ghali s’est rendu en Espagne en avril dans un avion médicalisé de la présidence algérienne et a atterri sur la base militaire de Saragosse, font savoir les services secrets espagnols. Il a été ensuite escorté par la Garde civile dans une ambulance pour l’hôpital de Logroño, où il a été admis dans l’unité de soins intensifs (USI), sous l’identité de Mohamed Benbatouche.
Sauf qu’au mois d’avril, les autorités marocaines n’ont pas été tenues informées de la présence du leader du Polisario sur le sol espagnol, provoquant la colère du royaume. La ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzales Laya a soutenu que Brahim Ghali est arrivé en Espagne pour « des raisons humanitaires ». Dimanche, elle a déclaré sur une radio locale que le leader du Polisario quittera l’Espagne dès qu’il sera rétabli. Une déclaration qui vient davantage brouiller les relations avec le Maroc.