Le blues des restaurateurs marocains

4 août 2021 - 18h20 - Maroc - Ecrit par : G.A

L’été 2021 devait apporter un peu d’espoir aux professionnels du tourisme et de la restauration. Mais avec les nouvelles mesures de restriction mises en place pour faire face à la flambée des cas de contamination enregistrée ces dernières semaines, c’est à nouveau le désarroi.

Les professionnels du tourisme et de la restauration espéraient profiter de l’allègement des mesures restrictives et l’arrivée en vacances des MRE. Mais malheureusement, les cas positifs et graves du Covid-19 ont connu une hausse et des mesures draconiennes ont été prises pour éviter que le Maroc sombre à nouveau dans le chaos. Les acteurs du tourisme et de la restauration ont manifesté leur désarroi à travers un sit-in organisé devant les sièges de la Wilaya de l’Oriental et la municipalité d’Oujda.

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« De par sa nature, le travail des traiteurs et professionnels des fêtes est organisé, car on opère par commandes précises et chiffrées. Certes, il arrive que l’organisateur de la fête invite plus de personnes, mais nous sommes rodés à une marge de manœuvre de 10 % », confie Abdelkader Badaoui, président de la Fédération marocaine des organisateurs des fêtes, cité par l’Économiste.

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Les membres de cette fédération ne comprennent pas pourquoi les cérémonies de mariage et de fêtes sont frappées d’interdiction alors que les souks et supermarchés qui grouillent de monde ne sont pas fermés. Ils désapprouvent la décision et expliquent qu’on aurait pu leur demander de réduire le nombre de tables de commande, d’insister sur l’organisation de ces événements dans des espaces ouverts avec des notifications précises à respecter, au lieu de prendre une décision qui va achever le peu de force qui reste aux professionnels du secteur.

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Plus de 2 millions de Marocains travaillent dans le secteur et ils peuvent se retrouver au chômage si rien n’est fait. « Sans revenus stables, on a besoin de travailler chaque jour pour subvenir à nos besoins au risque de perdre notre dignité », fait observer une professionnelle. Il en est de même pour les propriétaires de cafés et restaurants qui pensent que leur secteur n’a pas à payer pour le reste. Selon les nouvelles mesures, les cafés et restaurants doivent fermer à 21 heures. Injuste, pensent certains propriétaires, qui expliquent qu’on leur demande de fermer à l’heure où les restaurants et les cafés doivent recevoir de nombreux clients.

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