L’Espagne continue de subir les effets de la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe. Selon les dernières statistiques d’Enagás, l’Espagne a importé 31,2 % du gaz naturel (GN) en décembre dernier contre 52,4 % au cours de la même période de 2020. En revanche, elle a importé près de 69 % (68,8 %) de gaz naturel liquéfié (GNL) en décembre dernier contre 52,4 % au même mois de 2020, fait savoir Cinco Dias.
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Les données d’Enagás révèlent que l’Espagne a perdu 6 236 GWh depuis la fermeture en octobre du gazoduc Maghreb-Europe, flux qu’il n’arrive à compenser qu’en partie par le Medgaz qui n’a pu fournir que 23 % de la demande de gaz en Espagne en décembre dernier, soit 8 260 GWh contre 6 695 GWh en décembre 2020. Ce mois-ci, la capacité du Medgaz est passée de 8 milliards de mètres cubes de gaz à 10 milliards de mètres cubes.
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Après la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe, l’Algérie a rassuré l’Espagne qu’elle continuera à l’approvisionner en gaz en quantité suffisante et de manière régulière via le Medgaz. Mais à la réalité, le volume de GNL envoyé par l’Algérie est passé de 495 GWh en décembre 2020 à 2 357 GWh le mois dernier, ce qui revient plus cher à l’Espagne.
Malgré cette situation, l’Algérie reste le principal fournisseur de gaz de l’Espagne, avec une couverture de la demande de 42 % (155 565 GWh de GN et 23 425 GWh de GNL en 2021). Elle est suivie par les États-Unis avec 14,4 % de la demande, le Nigeria avec 11,4 % et la Russie avec 8,7 %.