Félix Ramos
L’affaire Félix Ramos avait démarré par une plainte pour escroquerie déposée par un Marocain résidant à l’étranger (MRE) et un jeune de 19 ans. Ce dernier l’accuse également de l’avoir violé lorsqu’il avait 14 ans dans un centre d’hébergement à Tanger. Félix Ramos sera arrêté à son retour d’Espagne et les enquêteurs se rendent compte que l’affaire implique plusieurs autres Espagnols dont la fondatrice et présidente de l’association Ningún Niño sin Techo de Tanger, María Rodríguez Almendros, rappelle Hespress.
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L’affaire a précipité la dissolution de l’association en juillet 2020. La même année, le principal accusé a été condamné à 8 ans de prison assortis d’une amende de 60 000 dirhams au profit des victimes. Sa peine sera réduite à 3 ans lors d’un procès en appel devant la Cour d’appel de Tétouan en décembre dernier au motif qu’il aurait des « problèmes de santé qui nécessiteraient un traitement médical ».
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L’association de défense des victimes de viol sur mineurs a décidé d’intervenir pour que la peine initiale déjà insuffisante à ses yeux, soit maintenue.« Grâce à la mobilisation de nos adhérents et celle de l’Association marocaine des Droits de l’Homme (AMDH), l’affaire a été renvoyée en cassation et la condamnation à huit ans de réclusion et l’indemnité aux victimes de soixante mille dirhams ont été confirmées », se félicite la présidente Najat Anwar. Elle souligne que « cette décision de justice servira d’exemple pour dissuader toute personne qui serait tentée de commettre des actes répréhensibles à l’encontre de nos enfants ».